année 2005
La restauration est maintenant commençée. Les engins
recreusent des lônes entre chanaz et Yenne, déjà le
Rhône de Chautagne bénéficie de nouveaux débits
réservés, reste à attendre et voir ce que ça
donne. les vieilles photos accumulées sur ce site servant alors
de état des lieux avant comparés aux nouvelles photos qui
viendrons.
pour le rhône de chautagne peu de documents sur mon site, mais
ce rhône est suivi par d'autres associations locales: il y aura sans
doute arrivée de photos comparatives prises depuis le grand colombier
qui d'un coup d'oeil montre la différence.
voici un coup d'oeil ancien
http://photos.du.rhone.free.fr/vu_du_colombier.htm
ou vous verrez justement le rhône de Chautagne partie aval pas
encore "restauré" (restaurer étant un bien grand mot quand
même)
http://photos.du.rhone.free.fr/le_rhone_sans_eau.htm
montre justement des aspects typique d'un vieux rhône assèché
récapitulatif grossier de l'évolution...
année 2004. La dégradation progressive du rhône
est telle que y naviguer en double sens devient ardu: mon nouveau kayak
qui a un tirant d'eau de 7cm râcle le fond. pour sauver le fond du
kayak, je ne passe quasiment plus dans le "petit-rhône" exutoire
du séran.
en amont du PK 127800, la radier de Fournier a vu la vitesse du
courant passer de 8km/h à 10.5: passer par là en remontant
est une épreuve de force. Il est donc devenu diffiçile de
faire un aller retour, donc de visiter facilement le rhône: il faut
en effet remonter le canal jusqu'à chanaz pour le redescendre, ce
qui pousse la sortie minimale en kayak à 12km au lieu de 5
oiseaux: en général 1 couple de héron sur 2km, quelques cygnes, des aigrettes de passages, une population très inférieure au rhône originel
année 2000. l'abaissement de la ligne d'eau interdit la navigation dans le petit rhône avec un kayak type barquetière fédéral, qui avec un tirant d'eau de 12 cm touche le fond. de plus ce kayak, incapable de se comporter en coque planante ne peut pas passer en remontant les radiers "en surf dégeaugé", en dehors des lachers de barrages il est devenu très diffiçile de remonter le courant. un nouveaux kayak permet de continuer la navigation sur le rhône à double sens.
année 1996: la dégradation commençant à rendre diffiçile la navigation commence. les poissons disparaissent
année 1982: les poissons du séran disparaissent. c'est les dernières années où je croise encore des barques de pêche. le séran s'encombre de tronc d'arbres qui empêchent de suivre son cours pour remonter jusqu'à Aignoz.
année 1980. les travaux sont déjà commençé mais le rhône coule encore. je commence à pratiquer le kayak et juste au moment de son début de destruction explore enfin un paradis où chaque île présente un paysage différent: la navigation est simple: remonter par une lône de traverse, redescendre par le fleuve central. il ya tellement de poisson que l'eau blanchi à mon approche surtout vers les haut fonds
années <1980
le rhône avait encore la particularité de se
signaler par le ciel; au gens qui ne connaissent pas le coin... "mais c'est
quoi là bas qui attire tous ces oiseaux?!" Si on ne voit pas le
rhône on y voit en effet un essain d'oiseaux qui survoles le cours
du fleuves, oiseaux très bruyants: les grands corbeaux, les hérons,
les canards. à signaler aussi le cri magique du petit duc pendant
la nuit (actuellement disparu de la région)
années 1950: génissiat: les pêcheurs estimes
à la perte de 90% des poissons, les anguilles disparaissent
le fait que le rhône ne suit plus une logique naturelle (montée
des eaux à craindre brutale à tout moment) donne une peur
très grande de s'approcher du fleuve "si jamais ils ouvrent à
Génissiat" l'eau monterait d'un coup, on s'immagine le rhône
monter comme la mer lors d'un raz de maré, on ne sait jamais
du coup la population s'éloigne du fleuve et l'abandonne.
Si on ouvre génissiat le rhône monte de 5cm/minute, pas de
danger si on est juste au bords, mais risque de se noyer si on pêche
sur des bances de graviers îles temporaires.
années 1945 on pêche les anguilles dans le rhône
Impact des barrages sur la portion courcicuité vers Lucey
RESTAURER N'EST PAS INNONDER!!!
Une idée reçue très vivace:
Si le Rhône est restauré alors on va avoir de nouveau des
innondations comme avant 1980!!!
FAUX. Les barrages n'ont jamais été conçus
pour contenir les "crues catastrophes" (en dépit de ce qui a été
annoncé à la population, voir restauration/les_crues.htm)
et on en a eu la preuve en 1990 et printemps 2001 et fin 2002.
Ce qui a été supprimé sont les périodes
de fortes eaux, durables, en particuliers le printemps et en début
d'été, il ya avait beaucoup d'eau, les marais étaient
en eau, ce qui est normal pour un marais, mais l'innnondation restait circonscrite
aux zones "humides", évidemment si l'on décrête qu'il
n'est pas normal que ces zones soient "humide" on prend au fleuve son espace
vital, espace qu'il prendra de force plus loin tôt ou tard digue
et barrage ou pas barrage...
RESTAURER C'EST MOINS INNONDER. Ceux qui ont souvenir
de ces innondations répétés du début du siècle
n'ont pas connu un Rhône normal, mais un Rhône dont le comportement
dévastateur était la conséquence directe des endiguements
de 1780. Avant cette modification qui a augmentée la hauteur des
ondes de crues, Lavours et Rochefort n'étaient jamais innondés!
(actuellement même avec les barrages ils le sont au moins une fois
tous les 10 ans).
Restaurer c'est aussi lutter contre les crues!
Si on augmentait à Lucey le débit moyen
par 10, que sera le niveau de l'eau? Entre 1m et 1m50 par rapport à
actuellement, voyez, il ya de la marge. Augmenter le débit réservé
voudrait dire, faire en sorte que le Rhône occuppe sont lit et ses
lônes pour que la végétation et les berges restent
en état de contenir les crues justement sans dégats et catastrophes,
comme un fleuve naturel qui garde son identité des milliers d'années
pour peu que l'on respecte quelques lois
établies.
Par exemple un espace de liberté autour du fleuve
entre 12 et 24 fois la largeur du lit en eau hors des crues en plaine,
c'est de ne pas avoir respecté cette lois qui vous à fait
connaitre, vous "les anciens" les crues de votre enfance, conséquence
de l'endiguement de Chautagne de 1780...
Actuellement notre fleuve se dégrade: par exemple
la Renouée du japon envahie les berges l'été, empêche
toute autre plante de s'y maintenir, et disparaît l'hiver, laissant
la terre à nue. Lors des lachers de barrages, cette terre est emporté
et l'érosion est alors catastrophique et finalement plus importante
que l'érosion que l'on connaissait en 1980: les îles sont
rongées, et il reste seulement 2 vraies îles entre Brens et
Chanaz: l'île de Marnix et "l'île des suisses": cette dernière
est un détachement de l'île piolet en amont de Lucey et voit
sa surface réduite de 10 à 20% par an, et l'avenir de cette
île semble être de devenir une simple gravière (cela
est aggravé la CNR passe le buldozer sur la partie amont de l'île,
pour enlever la végétation d'une partie qui était
déjà en érosion accélérée!!!).
La CNR, en luttant contre la végétalisation racle chaque année les berges, mais sans discernement, en enlevant le végétation herbeuse des berges qui sont le restant de portions d'îles qui sont déjà rongées par l'érosion, elle enlève la protection de la végétation hétéroclite et ne laisse chance qu'à la renouée: c'est ainsi que l'évolution du rhône entre Lucey et Yenne rejoint celle de Chautagne: un lit de gravier dans lequel l'eau est de moins en moins présente, des berges envahie de renouée, des lônes en bois, et du fer et du manganèse dans l'eau potable. Les annexes se comblent et ne connaissent plus que le buldozer pour les entretenir. La nature du sol change: le fond se colmate et devient de moins en moins perméable: les zones marécageuses deviennent des bois ordinaires, dont la capacité de régulation est moindre puisqu'ils boivent moins d'eau, et les fond de graviers sont posés sur une couche de limon compact: résultat: si il ya crue, l'eau peu atteindre des vitesses très rapide, l'érosion est accrue, et il se produit un phénomène d'amplification des crues vers l'aval: le fleuve reprend plus loin en aval ce qu'on lui supprime en amont. Comme la capacité de stockage du lit est réduite (moins de communication avec la nappe phréatique, la végétation régule moins l'eau que des marécages car de nature "ordinaire"), et que la capacité des annexes est réduite (lônes inexistantes ou en très mauvais état), et que la nature environnante change de nature (la tourbe spongieuse des marais est remplacée par de la terre qui boit 3 fois moins d'eau), alors lorsque que la crue arrive elle n'est pas résorbée et innonde les maisons. Il est de plus en plus décrié que il faut restaurer les marécages et les lits de rivières pour éviter ces catastrophes... On le sait, mais c'est qui "on", pour l'instant peu de personnes...
Vers une restauration prochaine?
1 Soit on fait en sorte de corriger ce qui ne pas pas et qui rend ce
fleuve malade...
- redonner au fleuve la capacité à créer lônes,
bras morts, saussais
- donner au moyen de dissipper l'energie sur une grande surface et
un grand linéaire de lônes
- ligne d'eau à une altitude convenable pour la flore, tel que
la plancher des îles soit à moins d'un mètre au dessus
de l'eau, même en étiage, et respecter les températures
de l'eau pour que se soit la végétation locale qui prenne,
non des plantes japonaises...
- gestion des débits proches d'un sytème naturel avec
descente lente de l'eau après une crue et copie fidèle d'un
fleuve galciaire-pluvail
- assurer une continuité acceptable, pour éviter le morcellement
par des seuils, des siphons; des sigues, des routes
- une fois le fleuve restauré, la nature se débrouille
seule sans qu'il soit nécessaire de curer, gratter, labourer...
- on préserve des zones réellement sauvage diffiçille
d'accès pour l'homme ou plantes et animaux soient tranquilles
2 On corrige les symptôme de la maladie du fleuve sans corriger
les causes:
- pour que les lônes coulent, on les débouche tout simplement,
en les recreusant
- on organise régulièrement des recalibrages de berges,
on lutte contre les espèces végétales envahissantes
- on en profite pour vendre des matériaux ainsi extraits
- on met en place tout un réseau de voies d'accès qui
outre les engins d'entretien permettrons le passage de tout véhicule
tout terrain
- on recalibre les lônes en ménageant un plateau roulable
pour les engins
- débits réservés calibrés avec des paliers
durant plusieurs mois.
- faire en sorte de toujours avoir à faire de l'entretien pour
facturer de nombreux travaux...
vous voilà prévenus: attention: un projet de restauration peu en cacher un autre...
la restauration est faite... certes il y a plus d'eau, mais en fait de restauration, il s'agit plutôt d'une destruction, largement amputable au fait de passer la rasette.
résumé du projet offiçiel
(source CNR)
UNE GESTION DES CRUES DÉSASTREUSE!!!
Qu'imaginer d'autre comme restauration dans le contexte actuel?
LA MALADIE DU RHÔNE
un étiage en palier à une valeur très faible (moins
de 50m3/s)
De l'eau anormalement claire lors de cet étiage, en outre avec
des températures qui au lieu de se tenir entre 8 et 18° 20°
extrêmes (entre 1960 et 1975) se tiennent désormais entre
5 et 22° 26° (extrêmes) entre 2000 et 2002
Une perturbation de la charge solide, une gestion des crues moyenne
(les plus nombreuses) désatreuse.
à cela s'ajoute un morcellement: siphons, seuils, barrages qui
en empêchant la migration des poissons ont parrachevé l'oeuvre
de destruction du marnage de génissiat (on trouvait les poissons
morts sur les graviers à cause du marnage).
On peut constater que la quantité de poisson a été
divisé par plus de 100, voir 1000. Cette baisse se répercute
aussi, sur les oiseaux pêcheurs: environ 2 hérons par kilomètre
et un seul couple de martin pêcheur par 2km (portion de Belley et
Séran)
L'effet d'eau basse est claire favorise le comportement opportuniste
des cormorans: au lieu de venir isoléments ils débarquent
par dizaines voir centaines. Ce phénomène a été
observé en particulier lors de la période de non respect
du débit réservé enre l'automne 2001 et le 28 mars
2002 (il était dispensé à Lavours-chanaz environ 1
jour/3 en moyenne entre 15 et 17 m3/s au lieu des 25-28 minimums)
UNE GESTION DES CRUES DÉSASTREUSE!!!
Des crues modérées rares: seulement des crues relativement
énorme: quantité d'eau multiplié par 10 à 100,
brutales: on voit l'eau monter de 3 à 6m en 24H, mais le point essentiel
est que presque toujours la variation de fin de crue est trop rapide: on
passe généralement de:
eau boueuse 2 à 3m à 10-50 cm eau toujours boueuse en moins de 24h puis ensuite l'eau s'éclaircit 3 jours après!
C'est cette gestion des crues qui est un des aspects les plus antinaturels: en particulier le limon est déposé en masse dans le fond des lônes, et sur les îles, puis l'eau baisse brusquement: il y a élévation du plateau des îles sans lessivage des lônes en fin de crue, d'où accentuation de l'attérissement, et conditions propices à la Renouée du Japon (fallopia japonica): cette plante n'est envahissante que dans les portion de rhônes soumises au phénomènes de crues seulement grosses et à à fin brutale.
Normalement:
une crue suit le cycle suivant: montée de l'eau queques cm par
heure, prend au moins 3 jours, descente de l'eau moins d'un cm par heure,
prend au moins une semaine, TRÈS IMPORTANT: l'eau s'éclaircit
AVANT de baisser complètement lorsque que il y a encore 1 à
2m de plus d'eau qu'à l'étiage.
Outre les grosses crues, il y'a une crue modérée par
mois environ et périodes de fortes eaux soutenue en MARS-JUILLET.
Actuellement: Crue véritables tous les 2 à 10 ans: monté
de l'eau de 5 à 6m en moins de 48H, descente de l'eau en moins de
48h, mais surtout, descente de l'eau de 3 à 0.2m en moins de 12h:
de plus, passage d'eau boueuse à eau claire APRÈS la fin
de la descente.
quelques crues isolées avec front de monté descente durant
quelques heures seulement, et ce à chaque fois que le débit
entrant dépasse 700m3/s: ces crues sont souvent à la période
de fortes eaux, celles ci sont transformées en étiage ponctué
de lacher de barrages brefs.
Ces petites crues durent moins de 3 jours au lieu d'une semaine, et
relativement au débit du moyen sont en fait des crues restant énormes
(10 à 20 fois le débit d'étiage au lieu de 2 à
4 fois).
La vie du fleuve se résume ensuite: très peu d'eau entrecoupé d'innondations "catastrophiques", crues bénéfiques supprimées, cycle de la transparence de l'eau plus long que celui des crues et exagéré (un des point les plus antinaturels)
De ce fait (descente non seulement brutale, mais AVANT que l'eau s'éclaircisse, la plupart des plantes innondées ne sont pas décrassées lors de la descente), d'autres espèces sont favorisées, en particulier Fallopia japonica qui jubile de se voir seule à pouvoir émerger d'une gangue de limon de près d'un mètre. Les poissons n'ont pas le temps de fuir les trous d'eau à cause de la descente trop rapide, comme le débit baisse AVANT l'éclaircissement de l'eau le limon reste déposé au fond dans les "biefs" d'eau calme (vitesse du courant moins que 3km/h), ce qui encrasse les mouilles et les plats, n'épargant que les radiers, Cet encrassement provoque la décomposition annaérobie source du fameux manganèse polluant l'eau potable, l'effet d'eau claire et chaude durant mars à juillet où le niveau est maintenu très bas fait exploser les algues envahissantes, ce qui aboutit à terme à un processus d'envasement.
Pour le Rhône de Belley
---160-700----m3/s au total
Tout pour le canal sauf les débits réservés
(25-60 mètres cubes) pour le vieux Rhône. Le débit
y est stable et présente un palier. Alors que dans une situation
naturelle il y a des variations lentes d'une amplitude de 1 mètre
environ, avec phases de monté- descente à 1cm/h, il
est restitué dans le vieux rhône un débit artificiellement
maintenu à un étiage minimal.
Lâchers de barrages de septembre-octobre
on observe lors des lâchers de barrages des hausses à
60cm/h voir 100 (donc 100 fois plus rapide que dans la nature), ces lâchers
surviennent aux période d'étiage naturel maximal, donc à
contretemps (entretien de l'usine de Brens en automne)
On passe brutalement de 28m3/s à 200m3s sans transition (variation
en une demi heure dans un sens comme l'autre)
---700-1400--
700 dans le canal, l'excédent dans le vieux Rhône: la
variation de niveau que l'on observerait naturellement est de l'ordre de
2 ou 3 cm/h et l'amplitude est entre 0.5 et 1 mètre et ce sur une
échelle de temps de 1 semaine au moins.
Dans le vieux rhône, une variation de débit de 25m3/S
quelques dizaines de cm à un débit de 700m3/s hauteur proche
de 3 mètres et cela en moins de 30H (donc une amplitude relative
de 28 donc exagérée d'un facteur 4 par rapport à 1400
divisé par 160 amplitude relative de 9 et une vitesse de hausse
de l'ordre de 15cm/h) L'échelle de temps de telle variations sont
souvent un cycle de 2 jours de hausse, et une baisse brutale (quelques
heures) au lieu de 3 jours de hausse et une baisse durant 15 jours: L'hydrogramme
suit une logique inverse dans un cycle raccourci, alors que la densité
de l'eau en limon reste liée à une échelle de temps
longue: le limon qui s'est déposé dans les mouilles n'est
pas rinçé (voila pourquoi l'eau potable est pollué
par le manganèse et que le fond des lônes qui peuvent coûler
à des débits modérés se bouche.)
---1400- hausse vers 1700----
dans le canal: réduction de 700 vers 500, le reste dans
le vieux Rhône.
La variation de vitesse des crue est encore amplifié par un
nouveau facteur de l'ordre de 3, si par exemple on passe de 1500 à
1600 m3/s donc une variation de 6.6% et 100 m3/s au total on a dans le
vieux rhône une variation de 170m3/s au lieu de 100 et une hausse
de débit de 870 vers 1030 soit 18%
----1700-2000----
300 dans le canal, le reste dans le vieux rhône: on a donc
un débit maximal dans un lit de fleuve qui s'est réajusté
pour accueillir une petite rivière d'un débit moyen inférieur
à 60m3/s, c'est pour évacuer de telle crues que la CNR ravage
toutes les berges aux bulldozer et recalibre les lônes.
------>2000------
rien dans le canal, tout dans le vieux Rhône: On bloque
l'usine
de Brens, on laisse monter l'eau dans le canal (ce qui s'avère
moins efficace que le stockage naturel dans une région de marais
qui on été rayés de la carte par les aménagements,
puis quand ça manque de déborder par dessus les digues, on
y vide dans le vieux Rhône, on voit alors le canal couler à
l'envers, on étale
ainsi le débit dans le temps, en provoquant un "palier":
là ou naturellement le débit du Rhône varierait avec
ampleur, un palier bloque les zones où le courant est ralentit à
un endroit fixe, pour 2 ou 3 jours, avant de redescendre brusquement, cela
favorise les exhaussement de limon si propices à l'invasion végétale
étrangère.
CETTE "MALADIE" DU RHÔNE: LES SYMPTÔMES.
Plateau des îles perchés à plus de 2 mètre,
lônes assèchées,
invasion par la renouée du japon et l'onagre entre autre...
Rareté des poissons.
Opportunités pour cormorans
invasion par les algues
Dépérissement de la végétation locale des
îles (remplacement par des érables, de la renouée,
de la bourdaine...)
que propose la CNR:
-de corriger certains des symptômes mais pas vraimenet "la maladie":
-creuser les lônes et arracher les "pestes végétales"
(ce qui est du court terme: une ou deux grosse crue et les conditions favorables
aux pestes végétales sont récrées, et la lône
de nouveau atterrie, et le bouchoun de nouveau redéposé à
l'amont)
-d'augmenter les débit, mais pas assez (il faudrait au moins
un tiers du débit entrant moyen), en outre le creux automnal a été
"oublié" (pas assez d'étiage relatif prévu pour octobre).
Une hausse de 40cm maximum est à prévoir, à revoir
à la baisse si les lônes recoulent, par creusement.
- maintien de la logique des "paliers", si il ne pleut pas durant une
longue période on a une ligne d'eau sans variation lente (toujours
le même niveau).
Il a été proposé en mars 1998 de faire varier
contre l'eutrophisation tous les 15 jours ce palier de 40cm en faisant
varier de 20m3/ le débit (erreur de calcul c'est 60m3 de variation
qu'il faut pour 40cm), et on aurait obtenu ainsi des berges à deux
marches d'escalier... un coup hauteur de tant un coup de tant, toujours
pareil et passage dde l'un à l'autre, comme il se doit, brutal,
en quelques minutes!
en bref, il y a bien une "volonté de restauration" mais il semble y'avoir des incohérences, une non correction des causes de la végétalisation et de l'incapacité à entretenir îles et lônes.
on ne parle pas de ce qui semble aussi très important: corriger les fins de crues (descente de l'eau progressive sur plus d'une semaine (pour la renouée), corriger le basculement du lit (actuellement déficit de galets et limon, pente de l'eau moins forte que celle du lit d'origine), jouer sur la transparence et la température de l'eau (possible en choisissant d'ouvrir la vanne de dessous (eau trouble et froide) ou la surverse (eau claire et chaude) à Lavours.
mais là n'est pas le plus gros problème: il est prévu
de rectifier par de nouveaux creusements les lônes pour que celle
ci coulent (au lieu de corriger d'abord l'altitude de l'eau, on descent
le paysage au fond de l'eau)
Cette opération est une réponse à l'attérissement
du aux crus brutales, mais sera à répéter si la gestion
des cvrues n'est pas modifiée et si la ligne d'eau reste basse,
ainsi, il est probable que la ligne d'eau ne remontera pas: même
40cm sont largement insuffisant. de ce fait, lône coulant ou
non, le plancher des îles et berges resteronts propices aux espèces
étrangères car trop hauts en altitude et innondées
seulement par des innondations brutales, riches en limon et non terminées
par une baisse avec eau claire: pour corriger les espèces envahissante
ceci la CNR envisage de retirer la terre "polluée" par les graines
de renouée et également de commercialiser les matériaux
d'extraction. Cependant si on se contente de tout arracher sans corriger
les condition, ces plantes réapparaitrons très vite.
Les condition favorables aux plantes étrangère seraient
inchangées, voir même améliorés! si l'entretien
(curage du lit et des berges) est fréquent.
En effet, si on ne change pas la manière de gérer les
crues, on perpétura le phénomène de rehaussement,
d'encrassement préjudiciale à la faune et à la flore:
ceci explique que en dépit de débits réservés
suffisants (un tiers du débit d'origine moyen) et d'une ligne d'eau
maintenue, au moins la portion amont seuil de cordon la portion de
Brégnier Cordon montre aussi des "patés disgraçieux"
(les gravières exhaussés se végétalisant) et
connaît aussi l'invasion par la renouée du japon et le dépérissement
des forêts alluviales
en bref:
La gestion des crues devrait rester brutale avec décalage du
cycle de transparence,
on aura un rhône avec non pas des lônes, mais de l'eau
coulant au fond de véritables tranchées, des passages pour
les engins aménagés non seumement un peu de partout sur le
plancher des îles, mais pire, les lônes elle mêmes seront
profilés pour que les engins puissent venir les curer, en bref ce
ne seront pas des lônes, mais des canaux, dont les berges s'éboulerons
à chaque crue... à moins qu'elles soient des plan incliné
du plus bel effet, plein de renoué! au dessus une forêt alluviale
souffrant encore du manque de hauteur d'eau moyenne de la nappe!!!
rien de changé donc, mais à part un peu plus d'eau et
que des lônes n'ayant rien de commun avec des lônes naturelles
coulent. Certes il y a du bon dans ce projet, l'augmentation des débits
réservés, mais ils s'avère que apparemment, d'après
ce qui avait été demandé en 1997 (coup de fil M PAYOU)
ils on été revu à la baisse, par exemple, seulement
30 à 60m3/s en chautagne au lieu
de 80 à 100 demandés.
Le projet proposé de la CNR accenturait cet effet d'escalier:
pour l'eau coule dans les parties amont, on recreuse partout ou elle ne
passe pas... cela revient à dimuner la pente de l'eau par des creusements
à l'amont des lônes pour que le plancher des lônes soit
en dessous du niveau de l'eau. un vrai projet de restauration devrait faire
en sorte que la tendance au basculement du lit s'inverse pour que naturellement
la ligne d'eau remonte dans les parties amont des lônes et passe
naturellement dedans en mettant l'eau au dessus du plancher naturel des
lônes.
Une lône sert en fait à "descendre de l'eau" en douceur.Beaucoup de lônes descendant de l'eau en douceur font que on n'a pas une masse d'eau dans le chenal principal qui dévale à plus de 9km/h le lit en lui arrachant le fond, jusqu'au basculement complet avec structure en escalier.Les lônes servent à maintenir une pente moyenne importante de l'eau, en équilibre; c'est pour cela que le manque de lône aboutit à un basculemment du lit qui s'ajuste sur une pente de l'eau moins forte.
cet effet de basculement est en outre accéléré par le manque de matériaux grossier, la "charge solide": il y'en a pas assez! or: tenez vous bien la CNR au lieu d'en remettre là où il en manque va plutôt commercialiser ces galets!!!
Le projet qui semble bien être retenu puisque les travaux commencent
en 2004 d'après les dépliant distribués par la Mairie
de Yenne, pour la portion de Belley et 2003 pour la portion de chautagne
m'est apparu curieusement incohérent sur le plan de la hauteur d'eau
(en particulier vers le pk128 il manque 150cm pour que la lône de
la vielle île et la végétation des îles soient
normales) et gestion des crues (point non abordé) Un tel rhône
nécéssitera il des intervention annuelles? si c'est le cas
et que la CNR facturera à son profit: curage des lônes
comme actuellement calibrage annuel des berges sous prétexte de
lutter contre la végétalisation création et entretien
de pistes d'accès qui en outre pourrait inciter les amateurs de
quatre quatre et de moto à venir troubler la tranquillité
des lieux et un avenir radieux pour la renouée du japon et l'onagre
par exemple (la disparition du sphinx tête de mort semble liée
à l'apparition de l'onagre vers fin 1990 date des premiers curages
répétés aux buldozer, avant ce papillon était
fréquent)
*** premieres propositions*** (à actualiser, vieux de fin 2001)**
un exemple
Urgent: il apparaît de plus en plus que l'abaissement
exagéré de la ligne d'eau provoque l'érosion du champ
cultivé de l'île Béard (cette lône alimentée
par le Séran a une pente trop forte qui provoque un ravinage par
exces de courant): De plus le dénivelé négatif en
aval est tel que l'eau a choisi de passer quasi uniquement le long du champ
cultivé, et du fait du réajustement vers une augmentation
de la sinuosité le méandrage ronge le bord du champ; seul
un ruisseau sépare l'île piolet de l'île béard:
l'érosion est concentrée donc dans le bras longeant le champ
béard. Comme il n'y a aucun effet de seuil en aval (pas assez de
niveau), qu'il y ait que très peu ou beaucoup de débit coté
séran, le régime est toujours "torrentiel": c'est à
dire que l'eau est de faible profondeur et court rapidement: donc grignotage
de l'espace cultivé avec ce que cela implique comme problèmes
"sociaux".
Photo: juste en amont de La tuillère: le champ rongé...
(remarque: le niveau a baissé d'environ 10cm depuis cette photo
en juillet 2002 et l'île de gravier s'est végétalisée)
Dans le passé, cette partie de lône était du type
"calme et profond" et ressemblait au séran. Le niveau y était
par ailleurs 1m50 plus haut en aval de celle-ci par rapport au niveau actuel.
Le projet offiçiel de restauration ne semble pas résoudre
ce problème de pente trop forte: pour cela, il faudrait que la ligne
d'eau amont Lucey soit remontée d'au moins 1m à l'étiage...
or, elle ne devrait remonter que de 50cm au plus. Dans cette hypothèse
le phénomène de creusement et réajustement ne sera
réduit qu'en aval de la Tuillère.
Le paysan riverain "lutte" donc contre cette érosion en déversant
sur la berge du tout venant: gravats et des matériaux de démolition
(qui ne contiennent pas seulement des pierres, mais parfois du verre, de
la feraille et des plastiques), cette opération lui paraît
légitime et à raison car le "rhône" réduit sa
propriété, Rhône par ailleurs dont l'utilité
ne lui paraît pas évidente. Il lui semble logique que "plus
d'eau" dans le futur lui attirera que des ennuis et est inutile, donc pourrait
"militer" contre la restauration...
Les conflits "sociaux" au sujet de cette partie de lône ont même
aboutit a des menaces en direction de l'auteur: le paysan aurait eu a payer
une amende pour avoir déversé "des déchets", déchets
qui furent signalés par l'auteur lors des alertes et des relevés
(mais que la CNR aurait de toute façon découvert elle même)...
autres pages
debits.htm ;
c'est vérifié!!!
l'eau à encore baissée cette dernière décennie!!!
berges.htm
rest_equilibre_morphologique.htm
les_crues.htm
Voir http://photos.du.rhone.free.fr/le_rhone_avec_l-eau2.htm
pour avoir idée du "minimum" à accepter infiniment plus important
que ce que propose le projet.
Nous sommes dans un contexte ou actuellement il est question de restaurer
le rhône.
mais:
On ne peut envisager d'effacer directement les barrages: cela créeraient
de tels travaux (reconstruction de toutes les tresses et conflits sociaux
(l'espace du fleuve naturel s'étant peuplé).
Il faudrait ensuite compter dans les 500 ans pour retrouver un
état d'équilibre naturel...
Il est certain que l'on peut juste espérer remettre en vie les
rares portions non détruites mécaniquement mais simplement
en cours d'agonie faute d'eau, mais il y'a restauration acceptable et projets
minimalistes...
il y a évidemment des pressions financières qui freinent
les projets de restauration: pour l'heure il semble que si amélioration
il y a elle risque d'être encore bien timide (hausse de la ligne
d'eau de moins de 50cm alors qu'il manque entre 150cm et 200cm), et plus
grave, il semblerait par les bruits qui courent
que le projet actuellement
retenu maintienne des débits en paliers calibrés.
De plus on ne peut nier que le projet décennal mis en oeuvre
actuellement est en fait minimaliste: le but de se projet est SURTOUT
d'aboutir à des concessions avantageuses pour la CNR.
Dans le même temps on laisse dire à la population que
le rhône "retrouvera son aspect naturel", mais il semble que certaines
personnes qui pilotent d'éventuels projets de restauration n'ont
pour la plupart jamais connu "le rhône d'avant", d'où des
erreurs prévisibles et un risque d'artifitialisation en "pseudo
restauration".
De plus, la crédulité et la naïveté du
public sont susceptibles d'être exploités pour faire passer
des projets insuffisants, voir aberrants. Si le site du vieux Rhône
existe c'est bien justement pour contrer ce dernier phénomène
qui rend trop possible l'acceptation de projets aussi minimalistes.
Actuellement les pertes d'exploitations du projet en cours sont estimés
à environ 3 millions d'euros par an pour l'aménagement de
Belley, est ce vraiment des pertes? car en réalité le rhône
a été surexploité, on devrait plutôt dire que
la compagnie s'est "sucrée" de 20 millions de francs ou bien plus
par an en surexploitant au point d'aboutir à la destruction du fleuve,
en le remplaçant par des canaux et vestiges à faible intérêt
biologique)
3Méga euro de pertes par an? pour qui? pour la CNR?
Qui paye en réalité les conséquences pesant directement
sur la population? La population elle même...
- la dépollution de l'eau par le fer, le manganèse
(composition annaérobie du limon), , les micro-organismes (division
de la biomasse auto-épurative par 100, diminution des zones de percolation,
abaissement des échanges et du niveau de la nappe phréatique...
- Les engrais: le limon était engrais gratuit dans toutes
les cultures jadis inondées au printemps, ces terres sont préservés
maintenant d'inondations mais ne conservent que artificiellement et à
grand renfort de produits chimiques polluants ce qui était avant
gratuit, anecdote connue: le barrage d'assouan ne sert en réalité
qu'à produire l'électricité nécessaire à
fabriquer les engrais que le fleuve apportait gratuitement, avec comme
corollaire la mécanisation des cultures, l'augmentation des inégalité
sociale, l'augmentation de la pollution...
- L'effet de serre: les énormes quantité de méthane
produites par les vestiges de lônes eutrophisées, l'anse de
Chanaz, le Séran aval...
- La perte d'un patrimoine naturel qui était précieux,
qui était la dernière zone à tresse connue de l'hémisphère
nord en climat tempéré avec de plus l'interaction entre le
plus grand lac et le plus grand marais de France, des dizaines d'îles
fluviales, un paysage qui serait actuellement un atout important dans le
cadre de l'écotourisme, valeur d'avenir.
Là est la vrai perte: imaginez Chamonix sans le Mont Blanc,
Regardez le Bugey sans son fleuve à tresse, oui! c'est pareil...
Le centre d'intérêt principal de notre région n'est
plus, il ne reste que le cadre, des jolie collines un plan d'eau encore
beau mais en vie artificielle...
- Les inondations catastrophe: Nous sommes en sursit avec l'évolution
du climat vers une pluviosité accrue, la conversion de la tourbe
en terre ordinaire des annexes asséchées et des marais privés
de crues, d'inondations catastrophiques survenant une ou deux fois par
siècle: en effet, les aménagements de la CNR sont "transparents"
aux crues les plus grosses, ils enlèvent justes les petites crues
(annuelle voir décennales), bénéfiques et gênant
en réalité qu'une très petite minorité d'habitants..
Pour gérer au mieux les crues, la CNR finit de détruire au
bulldozer les dernier espoirs d'un retour à une pseudo nature des
vestiges de lônes, transformant les vieux Rhône en un corridor
de tas de galets sillonnés de traces de roues... Je rappelle
à ces habitants qui subissait des crues répétées
avant 1980 que ce n'était déjà que des conséquences
des erreurs perpétrées à partir de 1774, suite à
la volonté d'exploiter les îles, un endiguement intensif en
Chautagne permettant la propagation des ondes de crues en aval. Une restauration
réelle du Rhône ne signifie pas du tout le retour aux conditions
de 1980 qui étaient déjà celles d'un fleuve très
malade...
(le retour des crue est évidemment un des arguments des exploitants
pour "lutter" contre une restauration et perpétuer la situation
actuelle avec l'accord des habitants)
Voir http://photos.du.rhone.free.fr/le_rhone_avec_l-eau2.htm
pour avoir idée du "minimum" à accepter infiniment plus important
que ce que propose le projet.
En résumé le débit minimum à demander
serait au moins 50% du débit total
80m3/s lors des étiages (moins de 15j/ans)
150m3/s lors des périodes de basses eaux
250m3/s débit moyen
500-700m3/s fortes eaux....
peut être pourrait t'on arriver à descendre à 30% du débit originel du Rhône, comme cela est le cas pour la portion de Brégnier cordon, mais là c'est déjà bien insuffisant pour que le fleuve se comporte "normalement" cette solution serait le minimum à accepter dans le contexte actuel, nécessiterait déjà de nombreux travaux correctifs: seuils, déplacements d'alluvions, diverses interventions "lourdes" pour redistribuer les courants.
Le projet lui prévoit beaucoup moins: mis à part une amélioration
durant la période printanière dans la forme de l'hydrogramme,
le débit moyen passe à peu près à 80m3/s, ne
propose pas de réel étiage relatif, et la mise en eau reste
timide: en pratique hausse de moins de 50cm: ce qui ne remettra aucunement
les annexes en eau sauf celles qui seraient recreusée au bulldozer
Qu'imaginer comme restauration dans le contexte actuel?
autres pages
debits.htm ;
c'est vérifié!!!
l'eau à encore baissée cette dernière décennie!!!
berges.htm
rest_equilibre_morphologique.htm
les_crues.htm
je commence à regrouper ces pages et documents
associés dans ce répertoire, ainsi il vous sera possible
de rapatrier cette partie
(taper wget -r -np vieux.rhone.free.fr/restauration/index.html)