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 Le Vieux Rhône.

Tendance de l'évolution actuelle tableau et observations
février 2002
mars 2002
Si on restaure:
on devrait vérifier que l'on retrouve bien un équilibre morphologique.

Il est une lecture intéressante dans le livre  "IMPACT ÉCOLOGIQUES DE LA CHENALISATION DES RIVIÈRES Jean Gabriel Wasson... il est trop long de le scanner aussi résume-je quelques points J'ai mis en violet les connaisances tirées du livre, en noir sont mes conclusions.

Par exemple on trouve dans toute rivière naturelle, une alternance de faciès (radiers, mouilles, plats) à un certain rythme d'oscillation verticale. Celui-ci est en relation avec la largeur du lit, de même que la longueur d'onde des méandre (oscillation horizontale du lit).
Dans une rivière à méandre les radiers sont situés aux points d'inflexion des courbures et les mouilles dans les concavités.
On a en moyenne une longeur d'onde des méandre de 12 fois la largeur à plein bords, avec méandres ou non 2 séquences radiers mouilles toutes les 12 unité de largeur.
Si méandres il y a le rayon de courbure est de 2.4 fois la largeur du lit (w).
Les valeurs extrêmes sont longeur d'onde = 7 à 15 w pour des largeurs de lit allant de 0.3 à 300m.
"Dans une rivière alluvialle naturelle, la largeur de fond de vallée remaniée par les processus érosifs correspond plutôt à 12 w pour des rivières de basse énergie, et atteint localement 24 w pour des rivières à dynamique active (comme le Rhône). Ces valeurs fixent les ordres de grandeur de l'espace de liberté des rivières en équilibre.

A t'on encore ceci pour le Rhône? Il semble que le tronçon entre Lucey et le seuil Fournier ait conservé encore certains des radiers à leur place mais le système est déjà faussé par des enrochements datant de 1947 ou même d'avant.
Le "petit Rhône" qui suit le trajet 1-2-3-4-5, qui est moins énergique que le grand Rhône (actuellement la Lône de la vielle île) connaît déja des modfifications. La longueur d'onde des méandres diminue, cela est visible si on compare les 3 cartes 1942 19782000. La conséquence immédiate à été l'érosion de l'île piolet (en 5 et 4) et peu à peu l'érosion de l'île Béard (en 2).
Le Grand Rhône (au fond sur la photo) semble par contre localement maintenu en état par des lachers de barrages tous les 3 à 10 ans. Le reste du temps il évolue peu: Le Rhône vit "en pointillé"

Si on modifie une des trois caractéristiques en gras, la direction probable des changements est
+ ou - ± (dans un sens ou dans l'autre) +/- d'abord + puis - à long terme...
document d'origine p38 du livre "IMPACT ÉCOLOGIQUES DE LA CHENALISATION DES RIVIÈRES Jean Gabriel Wasson...
Débit Morphogène (crue 2-10 ans) charge solide (aluvions) charge en suspension (limons) largeur à plein bords profondeur moyenne pente du lit diamètre médian du sédiment rapport largeur/
profondeur
longueur d'onde des méandres sinuosité % limons et argiles
+ - - + + - + -/± + + -
2  -   + - - + - -/+ - - +
3 +   + - + ± + ? - -
4 +   - + ? + - ? + +
5 - + - + ? - - ? + +
6   - + - ? + + ? - -
7  - - - - ± - ± ± - + -
8  - - + - - -/+ - ± - ? +
9  + + + + + ± ± ± + ? ±
10+ + - + + ± ± ± + - -

Observations: En ce qui concerne le Rhône en aval de Fournier (PK129 jusqu'à 1km en amont de Lucey), il a une diminution des débits morphogène, une diminution des limons et de la charge solide: Je commence à remarquer que la pente étant trop forte pour des débits moyens très faibles, l'eau cherche à la réduire par plusieurs processus: le basculement du lit, et plus de détours (sinuosité).
le "grand" Rhône cherche à raccourcir la longueur d'onde de ses méandres (contrariés d'origine par des enrochements). La sinuosité du courant augmente (comme effectivement dit dans le tableau ligne 7) aux radiers lorsque que le débit diminue, en fait aux radiers, le courant tend à infléchir sa direction lors du passage de celui ci, ainsi un radier  "trop grand" ammorce un méandre.
Plus le débit est faible, plus le courant serpente, en conflit avec le lit actuel, trop "grand" et "désacordé" et vient cogner contre des berges, augmentant localement l'érosion.
 
 
 

février 2002, le radier du pk128 (point jn25vsjo86) a effectivement subit une hausse de vitesse de + 0.5km/h au débits réservés d'hiver par comparaison des mesures dans des conditions de niveau similaires: la vitesse moyenne à ce radier est passée de 8.4km/h à 8.9km/h (mars 2003, la vitesse y est de 10.4 km/h!), la sinuosité augmente avec délaissement de la rive droite: de l'érosion et un creusement vont s'amplifier rive gauche (confirmé en mars 2003, avec concentration en faiseaux du courant à plus de 10km/h), la destruction de la petite  île de Fournier (qui n'est qu'une île qu'au dessus de 200m3/s) devrait fournir des matériaux solides évitant le creusement en aval de pk127800 (confirmé: le pk127800 a gagné quelques cm (3 environ en un an avant mars 2003)).
le comblement amont pont de lucey devrait se poursuivre: mars 2003: confirmé: la gravière a gagné quelques mètres rive gauche et la lône artificielle ne coule plus en dessous de 35m3/s (avant en dessous de 20m3/s en 2001 2002).
Au point pk127200 jn25vsjk45 la vitesse diminue: elle est passée de 7.4 km/h à 6.1-6.5 km/h avec débits réservés d'hiver séran étiage.
Au confluent de la lône de la vielle île/rhône, le niveau a monté de 10-15 cm, la pente entre nord île des suisses (détachement sud île piolet) a augmenté d'autant, ce qui s'est traduit par une augmentation des vitesses dans la lône des suisses: le cours principal du rhône (coté gauche) est de plus en plus délaissé avec une profondeur de radier de moins de 20cm (entre 12 et 15 maximum pour 28m3/s séran étiage)
 
 

mars 2002 l'écoulement constaté au premier radier aval seuil de Fournier (pk128700) s'est stabilisé à un nouveau régime: le flux jadis laminaire (sans turbulence) répartie sur une lame d'eau large et peu profonde coulant de plus en plus rapidement  (une largeur de pagaïe) s'est concentré lors de l'irrespect des débits réservés de l'automne 2002 dans un goulet d'étranglement concentrant le débit variant de 15 à 40m3/s sur un flux de moins de 3m de large, et l'énergie est désormais dissipée par tourbillons creusant le fond, un phénomène d'érosion régressive descendant la ligne d'eau du pk129Av s'est installé. Ce phénomène est identique à celui qui vers 1996 à crée une "meule" qui est toujours là imédiatement en amont du pjk127800.
(mars 2003 cette meule a été enlevée lors de la crue d'automne 2002: retour à un courant laminaire)
Il s'agit d'un phénomène stable entretenu par les faibles débits, il semble que on puisse le prévoir lorsque l'on constate sur une gravière que la lame d'eau dépasse 10 km/h, la vitesse est augmenté en cas de faible débit car la "pente" de l'eau devient plus forte du fait que la perte d'altitude se concentre sur la seule gravière (ailleurs l'eau est "plate"): celle ci subi donc paradoxalement une énergie érosive plus concentrée!!! (ce qui est presque le cas du radier juste amont débouché lône de Fournier vers pk128). L'apparition d'une mouille est un plus, mais ce qui est inquiétant est la baisse de la ligne d'eau et de la surface mouillée permise par cette érosion incisive, agissant en profondeur du fait de la faible largeur:
alerte mars 2002: les mesures confirment que la vitesse est en augmentation au premier
radier en amont du pk127800, la vitesse atteint presque le seuil d'arrachement (autour de
10km/h), il semble que les non respect des débits réservés (15-20 m3/s au lieu des 25-28
minimum), à répétition cet automne dernier ait accéléré le rétrécissement de la veine
d'eau.
en 2001 au point jn25vsjo86 la vitesse maximale était comprise entre 8.3 et 8.4 km/h pour
un niveau d'échelle compris entre 20 et 40cm (peu d'influence du débit)
en février et mars 2002 les mesures confirme une hausse de la vitesse. les dernière obsv
20020311_1417_jn25vsjo87 9.2 km/h 120° (débit 30-35 m3/s) échelle pk127800 22cm
20020314_1652_jn25vsjo87 9.3 km/h 117° (débit 25m3/s) échelle pk127800 16cm
comparé 20020311- inflexion du courant -10m3/s, -3° (accentuation sinuosité) accroisement vitesse +0.1 km/h
nous pouvons donc prévoir un creusement iminent comme sur le shéma ci dessous avec
abaissement de la ligne d'eau au niveau de la digue fournier (donc une difficulté
supplémentaire de restauration si l'on désire recconecter plus tard la lône).
Mars 2003 l'érosion régressive amorcée le 28 mars 2002 a remonté d'environ 10-20m (repère: un arbre rive gauche)