Le Vieux Rhône.
Où est ce?
Le Rhône "naturel" en images
Le Rhône aménagé
On oublie que pour avoir ce canal assez plaisant, on a sacrifié
un trésor.
Un exemple: cette portion du Rhône riche en île et Lône, grouillante de poissons migrants entre le lac du Bourget (gardon) et le Rhône, peuplée d'oiseaux comme le gorge bleu, les martins pêcheurs...
Dans le contexte actuel plus ouvert écologiquement que les années noires 1970 cette portion du rhône serait un trésor aussi prestigieux que les grands parcs naturels internationaux et ferait l'objet d'un intense tourisme écologique.
Hé bien c'est devenu ça: (la
photo est prise depuis la verticale du lieu représenté en
bas milieu de la carte vu tournée vers le nord).
En 1970-1980 on ne philosophait pas en effet sur la valeur d'un fleuve
à tresse, unique dans l'hémisphère nord (c'était
le dernier).
Le barrage de gauche est le barrage de Lavours, celui de droite est le barrage de savière, et le réseau d'îles et lône est totalement disparu ici, réduit à l'état de reliques en aval... Ces reliques que vous voyez ici , sont belles jugéz en, mais des dizaines de fois moins étendues que le rhône naturel et devant être entretenues artificiellement, Ce ne sont que des échantillon du vaste écosytème de jadis.
La régulation du niveau du lac du bourget, dont le niveau variait
de 1 à 2 mètre est maintenant ajustée à 10
cm: les roselières ont régressés dramatiquement.
Les gardons ne peuvent plus migrer.
Les anguilles ont disparu
Les bateaux à moteurs individuels recouvrent le canal de savière
d'une pelliculle d'huile et génèrent nuisances sonore et
batillage... (le rythme de passage peut atteindre 60 par heure)
Ce qui est blanc au millieu à droite est un conglomérat
de bateaux à moteurs...
En 1981 (ou plutôt avant 1970) on n'avait pas compris la valeur
qu'avait le Rhône naturel. "On" a "endormi" les riverains et les
communes par des promesses de developpement économique (avec tout
ce qu'implique le mot "développement"): ainsi un trésor naturel
fut remplacé par un paysage qui non seulement est artificiel, mais
pauvre et somme toute plus banals, et qui finalement n'a pas répondu
aux promesses attendues. Le rhône subissant en effet une désafaction
tout simplement par ce qu'il est "moche" (dans la tête des gens le
"Rhône" est en fait le canal): les touristes y passent juste, mais
ils vont lacher le fric ailleurs: à Chanaz, et à Aix les
Bains, non à Belley, ni Massignieu (sauf le camping), ni Cressin,
ni Rocheford... À la grande déception des riverains qui maintenant
que c'est trop tard voudraient "retrouver un fleuve vif et courant". Maintenant
le contexte économique n'est pas encore favorable à la réparation
complète de dégats, mais seulement à des compromis
du genre augmentation des débits
réservés.
En effet ce barrage n'est pas prêt d'être enlevé,
et ce d'autant plus qu'il dépend des autres barrages selon le principe
du fonctionnement en éclusées dont génissiat donne
la cadence. Le barrage enlevé, le rhône reconstitué
subirait en effet, du fait des éclusés des variations journalières
dramatiques pour la microfaune des berges (marnage quotidien)....
Restauration:
"On" raconte que l'on jouerait sur l'évolution du contexte social
pour obtenir plus facilement une meilleure restauration: Plus on attendra
que le projet passe, mieux ça sera quand il passera, enfin, lorsqu'on
réhabilitera le Rhône... si ça peut consoler et expliquer
que ça traîne depuis si longtemps.
la restauration est simplement laisser couler un peu plus d'eau sous
les ponts du vieux rhône. l'aspect est très peu changé
par rapport à la situation actuelle: il ne s'agit pas d'une restauration
mais d'une légère amélioration de la situation actuelle.
autres photos du Rhône aménagé