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Le Vieux Rhône et ses environs: Tourisme d'eau.

Sauvons le lac
TOURISME ET DÉVELOPPEMENT DURABLE?

les vagues artifiçielles.

LE VENDEUR- "On fait des moteurs plus puissants mais ils sont bien plus propres, ils polluent moins et les bateaux peuvent être plus rapides, ils consomment bien moins qu'avant"
L'ÉCOLO- Et quand est il de bateaux "basse énergie" qui pourraient parcourir 100km sur l'eau en consommant moins de 20 litres au 100, tout en allant à 5-7 noeuds"
LE VENDEUR- alors là, ça n'intéresse personne, vous savez quand on achète un bateau, on n'est pas à 100l d'essence près.
L'ÉCOLO- Et à propos des formes de coques, monsieur, y'a t'il des recherches qui sont faites pour réduire les vagues, car les vagues sont une gène pour les riverains et ça gaspille de l'énergie pour le bateau, pourquoi ne vend t'on pas des catamarans pour aller sur les fleuves et canaux?
LE VENDEUR- alors là, les vagues, là c'est un faux problème, la pollution oui d'accord, mais les vagues, non, là vous exagérez...
L'ÉCOLO Bien... Je vous inviterais bien à vous initier au kayak, à visiter le canal de Savière, ou aller faire un tour d'aviron sur le lac. C'est bien simple, c'est à cause des vagues des hors bords que l'on ne rame plus l'après midi durant tout l'été...
LE VENDEUR Bon Maintenant vous me laissez, je n'ai vraiment pas le temps de discuter...

ERREUR!!! Les vagues sont un gros problème, et sur un fleuve c'est même LE PLUS GROS PROBLÈME!!!

Lorsqu'on tente d'expliquer à un possesseur de hors-bord qui gêne d'autres gens sur le lac ou bien pire encore sur le Rhône (entre Groslée et Évieu) il vous répondra surement:

"Alors là monsieur escusez moi, mais moi j'en connais un autre qui en fait plus que moi, des vagues: c'est Éole... Alors allez pas me faire croire que c'est les vagues que je fais qui vous gênent..."

Argument en béton: à première vue on pourrait se demander comment il peut en être autrement...
Qu'est ce qu'un misérable petit hors-bord à comparer du dieu du vent?...

Au contraire, rien que par leur vagues, les hors-bords sont un frein à presque toutes les autres activités nautiques, sur un lac, sur le Rhône naturel c'est pire encore:
En plus il y'a les nuisances connues: plaques d'huiles qui tiennent à la peau si on se baigne, du bruit peu romantique, et du danger de se faire percuter par un "chauffard" nautique.

On comprend vite où est la différence entre Éole et le Dieu-Moteur si on fait du skiff, du kayak, ou même de la barque ou n'importe quelle embarcation légère sur le plan d'eau.

Je vais donc vous décrire les vagues, et tenter de vous montrer la différence:

 Cibles dans la page:  vagues naturelles ; qui ont une logique météo, ; Contrairement aux vagues artifiçielles, croisées et dangereuses ; .Il y a des solutions

Sur le Fleuve:
- Les vagues naturelles n'existent pratiquement pas sur le fleuve, les cas extrêmes sont lors de forts vents, mais même dans ce cas elles dépassent guère 20 cm et courrent dans le sens de la longeur sans aller au bord. La survenue rapide et "imprévue" de déferlantes pouvant s'écraser à plus de 1mètre de haut, déferler sur près de 2 ou 3 mètres de berges est donc sur le Rhône un phénomène totalement artifiçiel pour lequel la faune et la flore ne sont pas adaptés. Ces "riverains" sont en effet habituées à suivre des variations de niveau qui n'exédent pas 10cm/ heure et sont déjà gravement perturbés déjà par des hausses de 60cm/heure (dues aux barrages)
Les vagues des bateaux peuvent s'enfler démesurément (de plus d'un mètre), ou se mettre à déferler sur les hauts fonds en étant concentrées par des ralentissements de courant près des bords où elle deviennnent VÉRITABLEMENT destructives et dangereuses, envoient valdinguer barques, matériel de pêche et les oeufs d'oiseaux nicheurs, ce phénomène se produit particulièrement sur le Rhône naturel entre Groslée et Évieu, du fait que coexistent des courants forts et des zones sans courant.... Ce batillage, s'il se reproduit sur des berges limoneuses ou terreuses pourrait à terme menacer l'équilibre de ces berges  (meilleur exemple, la dégradation du canal de Savière), or sur le Rhône elles bien plus fragiles encore (vasières et plages de limon) et sont maintenant un écosystème rarissime. Les "déferlantes", sur le Rhône en plus de l'érosion qu'elles provoquent, augmentent gravement le taux de matière en suspension près du bord, la microfaune est brutalement asphyxiée sans avoir eu le temps de chercher refuge, et les joncs sont cassés. (seuls exemples de berges ainsi conservés: entre Groslée et Évieu, et ponctuellement entre Vions et Culoz.. En ce sens, j'invite les responsables locaux à discuter de ceci avec les pêcheurs, de constater eux même l'importance de cette nuisance et de prendre les mesures en conséquence... (exemple d'un lieu menacé: voir http://photos.du.rhone.free.fr/200104_reala100/amont_vions.htm)

Sur le lac du Bourget, les vagues naturelles ont une nature régulière: il suffit de ne pas les prendre en travers pour les passer sans mal, il y'a juste deux caps à éviter, lorsque que la coque est parallèle aux vagues.
- Elles sont de petite longueur d'onde, sauf en cas de mauvais temps.
- Généralement, elles sont orientées Nord sud, à part les vagues de la traverse allant vers l'est, comme la traverse se forme sur la largeur du lac, la longueur d'onde reste petite, il existe par contre un écho: la traverse interférant avec ses propres vagues sur la digue d'Aix (allée verte), elle y est particulièrement dangereuse, Cependant, du fait de la courte longuer d'onde, l'écho de ces vagues est faible une fois le lac retraversé, la traverse n'affecte donc que peu de façon induite la côte sauvage.
- Il subsiste toujours des zones de calme: et la zone la plus calme est justement la côte sauvage.
Sur cette côte en effet la traverse n'y souffle pas, il n'y a des vagues que tôt le matin (Martinière), par temps de pluie venant du sud, et par temps d'orage. Dans ce derniers cas, ces vagues suivent une direction parrallèlle à la côte, de ce fait, elle ne rebondissent pas ni sur la digue d'Aix, ni sur la côte rocheuse.
- Sur les canaux et les cours d'eau, les vagues naturelles ne dépassent jamais 10cm de hauteur (sauf près des vannes de barrage, où toute navigation est justement interdite)
- En répartition temporelle, elles obéissent à des règles météo dont la nature vivante peut tenir compte: larves d'insectes sur le littoral, oiseaux nicheurs, poissons.

Enfin, comme ces vagues ont une logique météo et laissent des zones de calme: on se méfiera de la traverse par beau temps avec vent du nord ouest ou sud ouest, à partir de 16-17h00 heure solaire: Abri: Toute la cote ouest (côte sauvage et littoral Conjux Hautecombe).
On s'attendra à des vagues de sud par temps gris et nuages lenticulaires: Abri: Terre nue à Bourdeau.
Vent du Nord, tendance à se lever après 11à 13h00 solaire; abri relatif, entre la blanchisserie et le Club d'aviron d'Aix, Entre la Pointe de l'Adre et Aix les bains, et Tout le littoral nord.

Il est judicieux de partir donc "contre" les vagues si elles se sont déjà levés et de revenir "avec", dans les limites des conditions acceptables (si on sort un skiff par temps de traverse, on se fait gronder)

Les vagues artifiçielles.

-Logique: elles dépendent de la vitesse, de la direction des bateaumobiles, mais aussi: du rayon de courbure des trajectoire des hors bords.
-C'est justement quand il fait beau et chaud l'après midi que toutes les activités nautiques se mettent en branle, et mettent le lac en branle aussi: les hors bords génèrent des vagues dans un contexte ou le lac serait sans eux lisse, calme et sécurisant, d'une certaines manière, ils se le monopolisent.
Par ailleurs, dans ce genre de contexte météo, l'eau plus froide que l'air ambiant provoque du guidage acoustique qui fait exploser d'intensité les nuisances sonores: le bateau de l'école de pilotage d'Aix les Bains, parait faire, 10 km plus loin, à Conjux le même bruit qu'un Avion à hélice qui passe juste au dessus!

-Leur forme, la direction et leur longeur d'ondes sont aléatoires: elles dépendent de la coque et de la vitesse du bateau, et leur longeur d'onde est très grande, elles se propagent donc loin.
De ce fait, il y a toujours des vagues qui arrivent dans le mauvais sens, et sur un bateau  instable il faut les anticiper et changer continuellement de direction pour se mettre face à ces vagues, et ce n'est pas toujours possible quand des vagues de plusieurs hors-bords se croisent.
IMPORTANT: Leur intensité peut être renforçée par les phénomènes de convergence: si un hors-bord décrit à grande vitesse une grande courbe, les vagues viendront se concentrer et se renforcer, jusqu'à avoir une crête déferlante, dans le foyer de cette courbe, et ce à des distances de l'ordre de 250 à 1000m de la trajectoire, La sécurité des embarcations légères et fortement compromise. Apprend t'on ça dans une école de pilotage? j'en doute!
Les hors-bords tendent à aller dans le sens sud nord ou nord sud, et généralement suivent des trajectoires parrallèles aux côtes, le long de la côte sauvage, ou dans le sens du lac en longeur, de ce fait, les vagues arrivent avec un angle d'incidence élevé sur les parties "réfléchissantes", la digue du petit port, l'allée verte, et aussi la Côte Sauvage: cela signifie, vagues croisées, se renforçant, et qui peuvent véritablement traverser plusieurs fois le lac.
La somme des vagues des bateaux, de leur échos sur les rives finit par déclencher, surtout par beau temps une houle continue, croisée et irrégulière pouvant faire des creux de plus de 50cm et particulièrement sensible sur la partie sud de la côte sauvage: La navigation en embarcation légère en été est de ce fait impossible ou dangereuse pour les débutants en skiff, kayak, ou même barques qui risquent de chavirer
Cette situation est un frein à tout nouveau développement d'activité nautique sans moteur, qui deviennent trop insécurisantes.

Les solutions.

Supprimer sur le lac les "miroirs à vagues" trop dangereux.
Ceci demanderai par exemple, la pose de "tétrapodes" ou d'enrochements, et d'épis particulièrement inesthétiques sur la digue du petit port, l'allée verte, la nationale, la voie ferrée...
La reconstitution de berges "naturelles" à faible pente régleraient le problème d'échos sur la cote est, mais le phénomène de vagues croisées et d'échos subsiterait encore avec la cote sauvage et la multiplicité des hors bords, et ces échos de la cote ouest provoqueront toujours une houle continue coté est.

Réduire le problème à sa source.
-La résistance de l'eau face à la vitesse d'un bateau est du à 2 types de transfert d'énergie: ondes (vagues) et frottements (remous et chaleur), les vagues se propagent parfois des kilomètres, les remoux meurent très vite sur place: Cela dépend de la forme de coque: Il faut privilégier les coques à faibles vagues (catamarans)
- On devrait n'autoriser que des petits moteur (20CV maxi) et des formes de coques à faible vagues (profilées ou de type catamaran), surtout sur le fleuve on les vagues plus qu'ailleurs sont source de dégradation et de danger.
Un catamaran n'est pas maniable! FAUX, si l'avant des flotteurs est gironné, il est aussi maniable qu'un kayak de slalom, la vitesse est réduite à énergie égale de 15% On peut immaginer des étraves de flotteurs amovibles.
L'apparition de coques performantes se ferait spontanément, lorsque que sera le seul moyen possible pour avancer vite tout en restant dans le cadre d'une réglementation interdisant les gros moteurs. La griserie de la vitesse reste ainsi possible: avec 20CV on peut faire du 50km/h avec un catamaran (Il existe un prototype qui fait ça rien qu'avec le soleil: le bateau de l'ASDER).
Ces petits moteurs, par ailleurs sont plus façilement insonorisables et devrait être uniquement à 4 temps pour ceux du type thermique... (moins de fumées et de plaques d'huiles, bruit moins intense)
Important: Imposer une limite de vitesse au bateaux déjà existants est délicat: Beaucoup de coques font encore plus de vagues à vitesse moyenne qu'à très grandes vitesse, car elles ne sont pas assez dégeaugés!!! C'est la conception entière du bateau autour d'un petit moteur qui est à revoir: les limites de coques étant alors adaptées à de petits moteurs.
Un bateau prévu pour aller très vite, contraint de traverser le lac à mi vitesse risque donc de plus consommer encore, plus polluer et faire plus de vagues, il fera juste peut être un peu moins de bruit, mais plus longtemps...
Pour ce type de bateau là, il faut donc vraiment aller doucement pour réduire la nuisance: moins de 10km/h.
 
 

Trouver des solutions alternatives.
Le Tourisme autour du lac pourrait faire preuve de plus d'immagination que celle qui consiste à monter dans une voiture allant sur l'eau, pour faire finalement la même chose que sur la route: fonçer dans un vacarne de moteur en l'imposant aux autres, et ce dans un milieu aquatique qui est bien plus rare et fragile que les bords des routes des campagnes, et dans un contexte de seul loisir...
Il est ettonnant que dans une société ou de tas d'amusement sont possibles, qu'on choississent des mumuses "sportives" qui nuisent à d'autres infiniment plus que d'autres, aussi riches en sensations.
Il existe ainsi des tas d'activités, ce n'est pas les idées qui manquent, c'est leur intégration dans le "developpement" touristique de la région et le mode de vie: voir les liens..
http://www.nasg.com/hpv-e.html
http://www.users.globalnet.co.uk/~fsinc/yachts/trampo/
http://www.ihpva.org/chapters/france/
http://www.ihpva.org/chapters/france/delannoy.htm
http://www.handcyclequest.com/hpvlinks.html
http://rowingbike.free.fr/

Collectiviser le Tourisme et considérer le rapport nuisances/nombres de profiteurs:
Par exemple: Les gros bateaux transportant 150 personnes d'un coup et ayant des trajectoires régulières font peu de nuisances en profitant à beaucoup de personnes, contrairement aux hors bords individuels...

Le projet grand lac en prend t'il le chemin?
Il semble bien que non: Voir ou retouner à Sauvons le lac
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