Le Rhône va redevenir navigable?

En ce moment il est question de remise en navigabilité du haut rhône. Ce serait même, l'objectif NUMÉRO 1 de la CNR (c'est eux qui le disent dans leur prospectus, et les pancartes juchées près des plans d'eau artifiçiels sugèrent bien la notion de "plaisance", base de loisirs...
C'est pour nous tous l'urgence de:
Veiller à ce la naviguabilité du haut rhône n'étende pas à l'ensemble du fleuve concerné les nuisances que l'on peut déjà déplorer sur le canal de Savière,  entre Brens et Belley, et à "la vallée bleue": une circulation croissante de hors bords individuels.
Ces deniers reproduisent en plus grave les nuisances de la voiture individuelle, mais sur un milieu rare et fragile et mettent en danger les autres naviguants ou même pêcheurs (chavirage des débutants en aviron, en kayak, voir des barques, destruction du matériel de pêche emporté par les vagues, ou du moins impossibilité de pêcher à cause de la boue): accepter les hors bords, c'est s'exposer à l'avortement dans l'oeuf de tout autre moyens de découverte du fleuve, c'est favoriser la destruction des berges, les rejets d'hydrocarbures, et c'est  soumettre les lieux à un incivisme causé par la nature particulière des hors bords: ils nuisent par leurs vagues, leur bruit, leur pollution, mais en cas de danger on ne peut communiquer avec eux car ils nous entendendent pas (typique: ils font chavirer les enfants qui aprennent l'aviron à l'APP, provoquent parfois la casse de Bateaux traditionels à Aix les bains, et il est impossible de leur crier de faire attention!!!
À savoir aussi, la restauration du rhône dispose de 22 milions d'EURO qui serviront à réhabiliter le haut rhône dans laquelle est incluse la remise en naviguabilité:
voyez: le budjet: 22 milions qui  risquent d'être engloutis dans la "naviguabilité" au dépend de la "restauration": construction de ports, de digues, d'écluses, le curage du lit entre Miribel et Brénaz, en bref les nouveaux aménagements dans le but de faire passer des hors bords sur le rhône au lieu qu'ils servent à restaurer un rhône "sauvage" après se sera pfuitt?!! plus rien.

C'est pour nous l'opportunité de:
faire appliquer des idées entrant dans le cadre du respect du milieu naturel, mais aussi social, et économique et de veiller particulièrement à éviter que se reproduisent les erreurs passées.
Il existe nombre d'alternatives pour éviter de recourir à un modèle de développement que l'on sait nuisible, non seulement pour la nature mais aussi pour le social  et qui plus est fort risque d'être rétrograde: la plaisance avec hors bords individuels
- l'organisation de randonnées en kayak avec étapes en gite et possibilités d'activitées annexes (descente Seyssel-Grosléé en kayak avec étapes de randonnées pédestres dans le haut Bugey ou les monts de la charvaz ),
- favoriser la pratique de l'aviron,
- la location de VPH (des pédalos sportifs performants pouvant dépasser 20km/h), de "surf bike amélioré"  pour cette fois séduire un peu plus de monde
- Nous devrions faire naviguer sur le Haut Rhône et la lac du Bourget uniquement des bateaux à moteur pouvant être de location ou vendu aux riverains qui sont adapté à ces plans d'eau: l'important est qu'ils puissent aller à une vitesse raisonable (10-15km/h) sans consommer énormément d'énergie et surtout sans faire de vagues. Un hors bord classique fait des vagues passé 9km/h, en fait un maximum entre 15 et 30km/h... il faut dépasser 60km/h pour de nouveau faire moins de vagues! Avec un hors bord comme 8km/h est insupportablement lent et 60km/h bien trop rapide, on ne peut que recconaître que sur un fleuve, et un lac, ces bateaux génèrent par nature les nuisances maximales: faire des vagues consomme de l'énergie telle que ces bateaux consomment couramment 50 à 100 litres pour 100km parcourus: un bateau= une file de 10 voitures, sur l'eau...
Un catamaran offre l'avantage d'une économie d'énergie et de moins de vagues du fait de flotteurs prévus pour glisser dans l'eau sans dégeauger jusqu'à 15km/h, la vitesse d'une course d'aviron. La consommation d'un catamaran à essence est à peu près le dixième de celle d'un hord bord... Pour la puissance compter un moteur de 4CV pour 4 personnes...
D'autre part, le tirant d'eau est faible: il n'y aurait nullement besoin de massacrer le fond régulièrement.
Il serait intéressant de vérifier que ceux qui peuvent assumer un bateau consommant 100 litres au cent kilomètre peuvent assumer la location d'un catamaran consommant environ 5 litres au cent kilomètres.
De plus il serait possible pour des prix de l'ordre de 75 à 200 euros/jours de louer un bateau de fleuve suivant le gabarit, c'est peut être cher mais possible pour ceux qui ne peuvent se payer un hors bord, mais qui désirent cependant se faire une petite croisière d'un ou deux jours une fois ou deux par an, c'est même moins cher que d'assumer un hors bords personel pour les locaux qui actuellement perdent 7000 à 15000 euros pour s'en payer un, l'utilise environ 10 fois (3 fois par an en moyenne) puis, lassés le revendent!!!
Ce type d'utilisation fixe le prix de la sortie à plus 700 euros par jour...  l'essentiel de cette somme ne revient pas à l'indutrie locale!
Pour les bateaux collectifs, on devrait utiliser des bateaux à fond plat faibles tirant d'eau, une réplique en plus petite de l'Hydraix qui a prouvé sa capacité à avancer sans faires de vagues sur le lac du Bourget (ce qui n'est pas le cas du bateau de Prudhomme pourtant catamaran, au dessus d'une certaine vitesse les flotteurs sont trops rapprochés vis à vis de la longueur d'onde de vague).
Des péniches classiques font encore une vagues mais menées à 10km/h ça vas, par contre il est à craindre que le tirant d'eau oblige à faire curer le fond.
À bien y réfléchir, l'économie locale qui en découlerait serait avantagée, avec possibilité en plus d'un échange social et de retombées vers les commerces de proximités, gites, centre de location, clubs sportifs, activités organisées ou encadrées (randonnées en kayak avec guide et possibilité de sortie pédestres associées dans les régions bordées de montagnes)...
Si les hors bords à eux seuls représentent un enjeu sur le plan économique, même sur ce plan là ils causent également la perte d'un tas d'autre opportunités: j'invite les responsables de communes à bien réfléchir là dessus: ils risquent de presque tout perdre!, en tout cas il perdront le fleuve.
Cet état de fait se renforcera sans doute dans l'avenir: miser sur la plaisance de type hors bords est en effet rétrograde: la conscience écologique, le développement durable sont autant de notions dont il faut tenir compte désormais!
Si de telles notions ne sont encore que théoriques, elles tendent de plus en plus à imprègner la conscience écologique de chaque individu: l'attrait pour les hors bords pourrait s'atténuer mais surtout, l'intolérance de ceux ci par les autres: riverains, autres usagers du fleuve, randonneurs... augmente: s'en est assez! On sent l'évolution dans ce sens en moins de cinq ans, un peu d'extrapolation de la tendance devrait être enviseagée!

Mais, parle t'on de tout ça actuellement? les décideurs semblent coûte que coûte prêts à reproduire le passé:
Naviguabilité- hors bords individuels- infrastructures lourdes: rampes, parkings- bases de loisirs urbanisées: plage, pelouses, camping sur le modèle classique, tout routier- tout hors bord...
avec pour corolaire: les nuisances empêchant tout autre activité là ou règnent les hors bords., et les voitures.
Du fait du milieu fragile, les problèmes d'hygiène quand le limon brassé par le batillage se décompose (à massignieu, baignade déconseillée l'été), la destruction du paysage ou du moins son évolution vers une artifiçialisation croissante: ouvrages pour corriger les nuisances des hords bords, pour qu'ils puissent navigues, digues de protection... etc...

La motivation  contre laquelle il convient de lutter pour sauver notre fleuve pourrait se résumer à
- faire du fric, facilement, rapidement, avec des procédés éprouvés.
- se mettre du coté des élus et des lobbies économiques en leur faisant miroiter une fortune à venir.
- se garantir des travaux à renouveller constamment à l'avenir afin de les facturer, et qui correspondent aux compétence déjà en place (apprendre de nouveaux, former des scientifiques, changer de méthodes sont des pertes de temps et d'argent!). Ce point, (qui motivait il n'y a pas si longtemps le projet Rhône au Rhin qui aurait détruit le Doub et dont on se passe très bien) là est à surveiller dans le projet de restauration du rhône: il est curieux de préférer creuser les lônes plutôt que de rehausser l'altitude de l'eau: en effet, le recreusement sera nécessaire presque tous les ans, (les berges s'effondrant et le fond se comblant à chaque crue) et nécessitera la construction de nombreuses voies d'accès. Au contraire, rehausser l'altitude de l'eau (modification des seuils existants et contruction d'épits ou autre sytèmes dissipateurs d'énergie) feraient que la plupart des milieux se restaureraient tout seul et couteraient sans doute moins chers. On sait que ça marche le rhône de Brégnier cordon est aménagé ainsi.
- se donner une image "verte" pour limiter l'opposition aux  projets  classique et gagner du temps. Le fait que cette notion importante soit oubliée se ressent dans les pancarte d'information de la CNR, les prospectus: ils continuent à se vanter d'avoir amménagé le fleuve en mettant en avant la partie ammnénagée et urbanisée qu'ils sugèrent "naturelle", s'attirant l'hostilité générale de ceux qui aiment le fleuve: c'est étonnant de la part de leur service de communication!

Maintenant vous voilà prévenus...

Intérrogez les riverains et vous comprendrez à quel point l'introduction de hors bords, de jet ski et ski nautique est impopulaire, sauf pour les élus qui voient là un apport financier potentiel: place de ports, et passage de plus de touristes.

C'est malheureux mais c'est ainsi:
On ne peut absolument pas compter sur le civisme des gens usant d'un hors bord: ce serait comme ouvrir sur un paysage d'alpage un nouveau réseau routier à des automobilistes et leur demander de rouler à 10km/h tout le temps et ne pas se garer n'importe où...
Le cas des hors bords est bien carricatural: il s'agit d'un moyen de découverte du milieux aquatique qui isole le pratiquant de la nature: par la vitesse, par le bruit, par les nuisances qu'il inflige (vagues). Par nature même de ce moyen de naviguation, un utilisateur de hors bord a d'énormes difficultés pour se rendre tolérable quand bien même il le voudrait: à moins d'aller à la vitesse d'un piéton il soulève toujours des vagues, il consomme 10 fois plus qu'une voiture, et pire encore use parfois d'un moteur 2 temps, il nécéssite une infrastructure de mise à l'eau, d'acceuil et de protection des berges qui sont à l'encontre d'une restauration du rhône et génèrent continuellement des nuisances empêchant la vie de se maintenir dans les berges (vagues)
 lorsque les conducteurs de hors bords font pourtant l'effort de ralentir, ils ne le font pas assez, du coup, au lieu de faire moins de vagues, ils en font encore plus car leur coque s'enfonçe. J'en sais personellement quelque chose, chaque fois que j'en rencontre en skiff c'est ainsi. Même avec plusieurs milliers de km de pratique, se prendre des vagues de hors bord sur un bateau instable est très désagréable, pour un débutant qui a moins de 2 ans de pratique, c'est carrément dangereux et c'est bien souvent un chavirage assuré.
Il est hélas IMPOSSIBLE de communiquer avec eux: crier pour leur dire de faire attention à la vague est illusoire: le moteur fait tant de bruit qu'il n'y a aucun espoir qu'ils vous entendent; tout ce qu'il reste à faire est de se sauver loin du sillage et sinon de se cramponner.
Si vous êtes dans un bateau traditionnel en bois (un quatre ou un huit), et qu'une vague se déverse dans la coque, alors il peut casser, surchargé par la masse d'eau entrée qui est entrée...
Ce que ça veut dire? Pas d'aviron l'été là où il ya des hors bords: par exemple à Aix les Bains, on met tous les bateaux sur une remorque et on se barre (oui! c'est bien le terme!) à aiguebelette.

Bon, si ce n'était que ça...

  Énumérons d'autre inconvénients!
Pollution à signaler quand même car un hors bord qui fait 50km c'est comme une voiture qui traverse la France (600km) une consommation de 30 litres  à l'heure pour 30km/h fait en effet 100 litres au cent kilomètre...
- injustice sociale et commerciale: c'est une poignée de nantis qui ont pu se payer un tel véhicule qui vont pouvoir s'appropier les lieux, les autres vont partir: pêcheurs, kayakistes, bateaux d'avirons car ils ne peuvent pratiquer dans de bonnes conditions avec le batillage et les autres nuisances, comme les vélos doivent se farcir les voitures sur les routes, mais il n'y a pas de vagues sur les routes qui vous font tomber, sur l'eau si!
injustice économique: un conducteur "de voiture d'eau" va s'apprivisioner plutôt dans les grands centres offrant des infrastructures lourdes... Mais si vous êtes riverains ou petits commerçants locaux ça ne fait que passer en vous ignorant, à moins de créer aussi des infrastructures d'accueil, en clair d'urbaniser et détruire le "charme" des lieux: d'où des pressions à prévoir pour la constructions de nouveaux ports, nouveaux parkings, nouvelles rampes d'accès et ce à chaque commune traversée! Pour ceux qui restent là sans s'adapter, donc sans s'urbaniser il reste du passage des hors bord seulement du bruit, de la fumée d'essence, des vagues persistant plus d'un quart d'heure, ainsi de la boue pour plusieures heures et les plainte des riverains... des nuisances sans bénéfices, ou si bénéfice ya, avec dégradation du site.
le bruit: un hors bord s'entend tout de même à 3km et il est édifiant de comparer avec une route, 5 ou 6 camions et 10 voitures simultanément ne font pas autant de bruit.
Cette quantité de bruit est aggravée par le fait suivant: généralement l'eau est plus froide que l'air, surtout en été et l'après midi: ainsi il se constitue une couche d'air plus dense au voisinage de l'eau, le son y va moins vite, alors cette couche fait guide d'onde. Malheureuse coincidence: c'est l'été et l'après midi que se situent les périodes d'affluence.
Pour la même raison: couche d'air frais au dessus de l'eau, les polluants sont piégés: c'est ainsi que parcourir le canal de savière un jour d'été est à peu près équivalent à rester dans un tunnel routier non ventilé!
Cela explique comment seulement 1 bateau par heure peut enfumer plusieurs kilomètre de canal et durant près d'un quart d'heure (souvent observé entre Chanaz et Massignieux de rives) Je rapelle qu'un bateau à essence qui passe émet la même quantité de gazs d'échappement qu'une file de 10 voitures environ, bien plus encore si c'est un deux temps...

Les vagues sont bien l'une des plus grosses nuisances...
 sur un fleuve il serait vain d'aller à 6km/h: c'est trop lent, personne arrive à s'y tenir sur un canal étroit et sinueux comme celui de Savière, alors pensez, y sur un rhône large...
Il n'est pas évident d'aller toujours à plus de 60km/h, c'est dangereux, la vitesse enviseagable est plutôt entre 15 et 30km/h. Or c'est dans cette plage de vitesse (entre 9 et 50 km/h) que les coques de hors bord classiques provoquent le plus des vagues car elles sont à peine dégeaugées et s'enfonçent encore trop dans l'eau pour glisser convenablement.
Les nuisances de celles ci, qui sont déjà significatives sur des lacs tels que le Bourget large pourtant de 3km et long de 18, à tel point que désormais les bateaux d'avirons à coque fine ne sortent plus l'été à AIX , elles sont démesurément amplifiée sur le fleuve car:
les remous, en déviant les ondes les concentrent par endroits en butant sur les contre courant,  focalise près des berges l'énergie des vagues qui peuvent alors tripler de hauteur, donc danger pour barques (il y a eu des cas de chavirages vers Groslée), matériel de pêche emporté, danger réel pour tout bateaux d'avirons, kayaks non pontés, donc insécurité des autres bateaux sans parler du dérangement intempestif de la microfaune subissant plusieurs fois par heure un brassage que ne ferait même pas le plus puissant des orages: disparition de cette microfaune, casse des roseaux près du bord, rien à croûter pour les poissons crustivores...

Vous l'avez compris: il faut veiller à ce que la remise en naviguabilité du haut rhône n'augmente pas le nombre de hors bords, du moins tels qu'on les connait,
un exemple:
Entre Brens et Belley- lac du Bouret, un aperçu de ce qu'il faut éviter
le nombre de hors bord est déjà
suffisant déjà pour "pourrir" par brassage de limon et rejets d'huile le canal de Belley et la portion de Brénaz Évieu durant l'été.
Suffisant aussi pour décourager les enfants à apprendre l'équilibre sur un skiff l'été à Virignin, suffisant pour dissuader un débutant d'aller du camping du lit au roi à l'écluse de Chanaz en kayak avant d'être dégouté du canal de savière, carrément devenu impraticable,
suffisant pour que l'odeur des gazs d'échappement s'infiltre dans la campagne jusqu'à 1 km du canal et en tout cas sur les digues, gênant ceux qui pratiquent le footing ou le VTT,
suffisant pour que les hydrocarbures recouvrent le canal d'irrisation douteuses et que les manches de pelles d'avirons mouillées avec une telle eau nous glissent des mains,  les irrisations descendentt parfois dans les vieux rhône...
suffisant pour que le lac du lit au roi deviennent boueux l'été alors que l'eau dispensée par le rhône en étiage est claire, en amont. Je le répète: les hors bord se sont monopolisés le canal, le salissent, le pollue, et y perturbe les autres formes de tourisme...
Et pourtant, il s'agit simplement de quelques bateaux qui font l'aller retour Brens Chanaz, à cause du seul port de Massignieu-de-Rives, dans un canal sans issue, barré à Brens et à Culoz...