Le Rhône va redevenir navigable?
Message aux possesseurs de hors bord.

Admettons que l'on fasse tout pour qu'une grande partie des lieux vous soit accesibles, vous qui ne pouvez pas compter sur vos muscles et espérez aller partout avec votre bateau qui certes est à vous mais inadapté, nuisible au fleuve. Il y a des alternatives possible: des bateaux adaptés, silencieux et ne défonçants pas les berges, des centre de location, des guides... C'est à vous aussi de les exiger, au lieu de crier à l'injustice, car si vous voulez découvrir certains lieux véritablement de toute façons, vous ne le pourrez jamais avec vos bateaux, car en y allant vous les détruisez à mesure.

Vous le sentez je supose que "on ne vous aime pas". Vous êtes peut être révolté par toute cette pression écologique qui essaie de vous empêcher de naviguer là ou bon vous semble, vous trouvez injuste, alors que vous avez fait des grands frais pour vous payer un tel véhicule, que malgré tout on ne respecte pas votre aspiration de liberté en vous interdisant certains secteurs!
Réfléchissez!
N'est ce pas à vous de vous rendre tolérable? vous pénétrez des lieux paisibles, fragiles, d'une façon rustre, brutale, exactement comme le quatre quatre qui déboule dans un alpage en le marquant d'une trace de pneux qui restera tout un été.
C'est exactement le même problème qu'on les moto cross lorsqu'elles vont faire des randonnée dans les bois et les alpages, c'est aussi le cas des quatre quatre en montagne, ou même des VTT dans les sentiers de rando.

Vous pensez peut être que les "écolos" s'accaparent la nature alors et vous empêche de vivre?

Vous vous sentez haï, on vous regarde souvent de travers, du bord on vous fait des gestes, alors que vous souriez amicalement: mais qu'est ce qu'ils ont les gens à êtres intolérants comme cela? n'êtes vous pas en cause par hasard?
Regardez dérrière votre bateau; il y a des vagues! savez vous ce que ça représente? le brassage des berges, des difficultés pour les rameurs en skiff que vous croisez, l'éventualité de votre passage qui dissuade les débutants d'apprendre, l'impossibilité de pratiquer la pêche, à cause de la gêne directe, mais aussi à cause de la destruction de la base alimentaire des poissons.
Le savez vous: vos vagues peuvent persisister plus d'un quart d'heure; et un seul bateau pratiquant le ski nautique à Aix les Bains peut à lui seul, en lac perturber une zone de 3km de large et 6 de long, par le bruit, et par les vagues
Écoutez votre moteur: à vous il vous empêche d'entendre les grillons, les crapauds sonneurs, les martins pêcheurs en querelle, les rousserolles, vous ne savez peut être même pas ce qu'est ce concert, mais plus grave, on vous crie de faire ATTENTION! vous entendez absolument rien, et vous continuez le sourire au lèvres alors que vous mettez en danger les débutants en aviron. Vous êtes au milieu du lac du Bourget? Vous faites entendre à tous ceux qui sont à moins de 3km votre moulinette... Même à 3km, vos ondulations s'entrecroisant en tous sens finissent par entretenir un batillage tel que par exemple, les bateaux d'aviron traditionels ne sortent désormais plus l'été à AIX...
Sentez votre moteur! Votre odeur de gazs d'échappement persiste parfois plus d'une demi heure, même si votre bateau est moderne, équipé d'un quatre temps, il équivaut quand même à une file de voiture, mais comme l'air est souvent reffroidi au voisinage de l'eau, les gazs sont piégés, comme dans un tunnel routier!
Visualisez en immagination une bouteille de 1 litre, mettez y de l'essence, faites le brûler, sur place... Voyez: c'est ce que ça balance en pollution pour à peine plus d'un ou deux kilomètres de navigation.
Maintenant prenez une carte.
Coloriez les zones qui sont à l'abri des moteurs, sur terre, sur mer, en milieu fluvail, vous inclurez également les lacs, les canaux pourvus de rampes d'accès... Voyez ce qui reste. N'est t'on pas en droit de préserver quelques sanctuaires déjà réduits à des lambeaux.
Le nombre de lambeau vous paraît peu être important à certains endroits mais la continuité entre eux est brisée et ces lambeaux ne se trouvent plus qu'en des lieux généralement en altitude, près de l'eau, c'est rare: c'est le cas des zones pédestres, dans ce cas vérifiez que comme par hasard c'est en montagne, loin d'un milieu fluvial:
Les plan d'eau sont déjà rare, et ceux qui sont préservé des moteurs sur l'eau le sont d'autant plus petits, non contigüs!, sur l'eau il est déjà rare de trouver des secteurs préservés, alors pensez que il est peut être normal de s'opposer à l'irruption de quelque chose comparable à la voiture individuelle dans ces lieux.
Mais c'est injuste: vous voudriez vous aussi y aller dans ces endroits magnifiques!
Oui! mais si vous alliez avec justement les véhicules dont l'absence même fait la grande partie de la valeur d'un tel lieu (calme, vie, propreté), vous ne pourrez pas mieux les voir: vous détruisez l'essence même de ces lieux simplement en y allant!
Prenons l'exemple du Rhône naturel en étiage: de l'eau limpide comme du cristal, le ballet des areignées d'eau, le miroitement des galets... Vous passez... Toute l'eau devient trouble, sur une largeur de 3m voir plus, et ce pour plusieurs minutes, voir dans certains cas plusieures heures (embouchures des lônes fermées à l'amont)...
Vous y allez et puis vous arrêter pour apprécier le calme? ça marche si l'intrusion ainsi pratiquée n'est qu'exceptionelle, c'est à dire moins d'une fois par semaine et avez la patience d'attendre plus d'une heure que la nature se remette en place après le grand chamboulement de votre arrivée. Or si on ouvre de tels lieux à la plaisance traditionelle, c'est un bateau par heure, voir plus qui s'introduiront dans ces même lieux...
Vous n'êtes pas prêts physiquement à pédaler, marcher, pagaïer pour découvrir de tels lieux, alors vous pourez dire à juste raison que ce n'est pas juste, que vous voudriez y aller vous aussi.  Avec de tels arguments on devrait faire un téléphérique pour accéder à tous les sommets, rendre navigable la moindre des rivière, goudronner tous les alpages... Vous pourriez aller alors où vous voulez, mais en oubliant une chose, importante: lorsqu'on accède par un moyen facile à un lieu, ce moyen en détruit l'essentiel, et même si le lieu en réchappe on l'apprécie pas à sa juste valeur, et on ne tire pas de bénéfice de son corps...
Certains lieux se méritent... Il y a un plaisir rare à y accéder, plaisir qui découle de la difficulté même de son accès...

pour ne pas faire de vague il y a bien une solution: c'est la propulsion magnétohydrodynamique.
cherchez avec les mots clefs suivant "Jean Pierre Petit", "le mur du silence" délivrés en free download par "savoir sans frontière" vous en aurez l'explication sous forme d'une jolie bande dessinée, fruit de 23 ans de recherche dans des laboratoires à moitié clandestins, très peu aidé par la recherche.