Le Vieux Rhône.
Si on restaure:
on devrait vérifier que l'on retrouve bien un équilibre
morphologique.
Il est une lecture intéressante dans le livre "IMPACT ÉCOLOGIQUES DE LA CHENALISATION DES RIVIÈRES Jean Gabriel Wasson... il est trop long de le scanner aussi résume-je quelques points J'ai mis en violet les connaisances tirées du livre, en noir sont mes conclusions.
Par exemple on trouve dans toute rivière
naturelle, une alternance de faciès (radiers, mouilles, plats) à
un certain rythme d'oscillation verticale. Celui-ci est en relation avec
la largeur du lit, de même que la longueur d'onde des méandre
(oscillation horizontale du lit).
Dans une rivière à méandre
les radiers sont situés aux points d'inflexion des courbures et
les mouilles dans les concavités.
On a en moyenne une longeur d'onde des méandre
de 12 fois la largeur à plein bords, avec méandres ou non
2 séquences radiers mouilles toutes les 12 unité de largeur.
Si méandres il y a le rayon de courbure
est de 2.4 fois la largeur du lit (w).
Les valeurs extrêmes sont longeur d'onde
= 7 à 15 w pour des largeurs de lit allant de 0.3 à 300m.
"Dans une rivière alluvialle naturelle,
la largeur de fond de vallée remaniée par les processus érosifs
correspond plutôt à 12 w pour des rivières de basse
énergie, et atteint localement 24 w pour des rivières à
dynamique active (comme le Rhône). Ces valeurs fixent les ordres
de grandeur de l'espace de liberté des rivières en équilibre.
A t'on encore ceci pour le Rhône? Il semble que le tronçon
entre Lucey et le seuil Fournier ait conservé encore certains des
radiers à leur place mais le système est déjà
faussé par des enrochements datant de 1947 ou même d'avant.
Le "petit Rhône" qui suit le trajet 1-2-3-4-5, qui est moins
énergique que le grand Rhône (actuellement la Lône de
la vielle île) connaît déja des modfifications. La longueur
d'onde des méandres diminue, cela est visible si on compare les
3 cartes 1942 19782000.
La conséquence immédiate à été l'érosion
de l'île piolet (en 5 et 4) et peu à peu l'érosion
de l'île Béard (en 2).
Le Grand Rhône (au fond sur la photo) semble par contre localement
maintenu en état par des lachers de barrages tous les 3 à
10 ans. Le reste du temps il évolue peu: Le Rhône vit "en
pointillé"
Si on modifie une des trois caractéristiques
en gras, la direction probable des changements est
+ ou - ± (dans un sens ou dans l'autre)
+/- d'abord + puis - à long terme...
document d'origine p38 du livre "IMPACT ÉCOLOGIQUES
DE LA CHENALISATION DES RIVIÈRES Jean Gabriel Wasson...
Débit Morphogène (crue 2-10 ans) | charge solide (aluvions) | charge en suspension (limons) | largeur à plein bords | profondeur moyenne | pente du lit | diamètre médian du sédiment | rapport largeur/
profondeur |
longueur d'onde des méandres | sinuosité | % limons et argiles |
1 + | - | - | + | + | - | + | -/± | + | + | - |
2 - | + | - | - | + | - | -/+ | - | - | + | |
3 | + | + | - | + | ± | + | ? | - | - | |
4 | + | - | + | ? | + | - | ? | + | + | |
5 | - | + | - | + | ? | - | - | ? | + | + |
6 | - | + | - | ? | + | + | ? | - | - | |
7 - | - | - | - | ± | - | ± | ± | - | + | - |
8 - | - | + | - | - | -/+ | - | ± | - | ? | + |
9 + | + | + | + | + | ± | ± | ± | + | ? | ± |
10+ | + | - | + | + | ± | ± | ± | + | - | - |
Observations: En ce qui concerne le Rhône
en aval de Fournier (PK129 jusqu'à 1km en amont de Lucey), il a
une diminution des débits morphogène, une diminution des
limons et de la charge solide: Je commence à remarquer que la pente
étant trop forte pour des débits moyens très faibles,
l'eau cherche à la réduire par plusieurs processus: le basculement
du lit, et plus de détours (sinuosité).
le "grand" Rhône cherche à raccourcir la longueur d'onde
de ses méandres (contrariés d'origine par des enrochements).
La sinuosité du courant augmente (comme effectivement dit dans le
tableau ligne 7) aux radiers lorsque que le débit diminue, en fait
aux radiers, le courant tend à infléchir sa direction lors
du passage de celui ci, ainsi un radier "trop grand" ammorce un méandre.
Plus le débit est faible, plus le courant serpente, en conflit
avec le lit actuel, trop "grand" et "désacordé" et vient
cogner contre des berges, augmentant localement l'érosion.
février 2002, le radier du pk128 (point jn25vsjo86) a effectivement
subit une hausse de vitesse de + 0.5km/h au débits réservés
d'hiver par comparaison des mesures dans des conditions de niveau similaires:
la vitesse moyenne à ce radier est passée de 8.4km/h à
8.9km/h, la sinuosité augmente avec délaissement de la rive
droite: de l'érosion et un creusement vont s'amplifier rive gauche,
la destruction de la petite île de Fournier (qui n'est qu'une
île qu'au dessus de 200m3/s) devrait fournir des matériaux
solides évitant le creusement en aval de pk127800.
le comblement amont pont de lucey devrait se poursuivre.
Au point pk127200 jn25vsjk45 la vitesse diminue: elle est passée
de 7.4 km/h à 6.1-6.5 km/h avec débits réservés
d'hiver séran étiage.
Au confluent de la lône de la vielle île/rhône, le
niveau a monté de 10-15 cm, la pente entre nord île des suisses
(détachement sud île piolet) a augmenté d'autant, ce
qui s'est traduit par une augmentation des vitesses dans la lône
des suisses: le cours principal du rhône (coté gauche) est
de plus en plus délaissé avec une profondeur de radier de
moins de 20cm (entre 12 et 15 maximum pour 28m3/s séran étiage)