Le fleuve Rhône (Haut Rhône).
Il apparaît certain que c'est bien les opération de curage qui font proliférer la renouée, qui ensuite se propage avec les dépots de limons. Les berges se maintiendraient à peu près sans le curage grace aux saules. c'est le cas pour les partie sans renouées qui ont justement échappées au curage.
Une discussion avec "un chef" m'a laissé muet: il a raison, on
ne peut pas discuter: la renouée est un phénomène
naturel qui n'est aucunement du au curage. un point c'est tout. Ainsi il
existerait encore des dirigeants de travaux à la CNR qui ignorent
le mécanisme de propagation de la renouée. C'est un signe
que les "consignes" ne sont pas remontées. De plus ceux qui curent
ne sont que des ouvriers d'entreprises de battiment travaux publics que
la CNR embauche pour le curage: donc un intermédiaire de plus: rien
d'ettonant que tout le curage soit fait n'importe comment.
De plus il est clair que ceux qui curent les berges ne savent pas faire
la différence entre les bords naturels du rhône, les berges
d'origines, et les bords "artifiçiels" dues à l'exondation
du à la baisse de débit (plus récents), ils détruisent
donc les vrais berges: c'est le cas du carré IQ et du carré
IJ ou d'ailleurs le rhône a localement augmenté de grandeur
en passant de JJ à IJ créant la petite île dite "île
des suisses".
Un plan de restauration devrait faire en sorte de remonter le niveau pour que l'eau puisse mouiller ces berges et en particulier permettre de raccorder les lônes de ik et ij, actuellement simples dépression accumulant les racines de renoueés. la hausse des débits réserves ne le permettra pas (+10cm) il faut remonter de 60 à 100cm au moins, en rehaussant le seuil de lucey peut être?
code
QRA basé sur europeen 1950
La solution actuelle? Vive le bull...
Alerte!!! septembre 2002 alerte relançée en 2004.
et en 2005 en 2006 en 2007.
2007 a été la pire année.
le vieux rhone a été remis en ligne suite à la constation
des dégats enfin de montrer les photos comparatives
(renouée du japon) On se demande comment
mieux faire pour permettre à la "peste" végétale dite
"renouée du japon" pour mieux l'aider à se propager:
voir la_belle_vie_de_fallopia-japonica.htm
1). Racler au buldozer les berges déjà envahies en automne:
déjà le 8 septembre de nombreuses tiges et racines de renouées
descendaient le courant pour aller se bouturer ailleurs, avec pourtant
un débit minimal.
2) juste après le "curage" au Bull, faire un arrêt d'usine
à Brens et faire passer toute l'eau dans le vieux rhône. La
renouée fraichement arrachée peut alors être emportée
et aller se déposer sur toutes les autres berges et s'y enraciner
avec ce qu'il faut de limon comme engrais!!!
3) choisir pour le curage l'époque où la renouée
est en graine (à partir du 15 septembre). Cette année heureusement
on a curé plus tôt, à la floraison. Il sera alors procédé
involontairement à une extension de la renouée par bouturage!!!
Mais: le fait d'avoir remué la terre la rend meuble et permet à
l'eau d'emmener très facilement les graines déjà ensevelies!
Rien n'est perdu: on assiste alors à un épandage de limon
enrichi aux graines de renouées.
Il aurait été judicieux de curer non pas en septembre
mais en aout, en laissant la terre de tasser, et faire en sorte que les
boutures de renouée s'enracinent ou meurrent sur place au lieu de
leur offrir l'occasion de faire un voyage vers l'aval.
Et on peut se demander si on aurait du curer: car même avec le
débit du rhône entier, en septembre l'eau ne monte pas assez
pour innonder (250cm au pk127800: on est encore loin de 4m), même
avec des lônes envahies: au contraire, la crue artifiçielle
aurait été bénéfique pour l'écosytème
normal sans l'être pour la renouée.
De plus, le peu d'eau qui passe sur les surfaces concernées
par le curage compte peu dans la hausse de la ligne d'eau: le curage, du
moins dans le but d'éviter un excès de hausse semble inutile.
L'arrêt d'usine d'automne a pour effet de placer la période
de forte eaux au moment précis du grainage d'espèces étrangères,
et en plus, il y a inversion de l'état naturel: on créé
une période de relative forte eaux au moment de l'étiage
d'automne (en effet, l'arrêt d'usine est exprès choisi à
l'étiage). Cette inversion de l'hydrogramme en plus du raclage au
bull explique en partie la modification de la flore!
Il est intéressant de comparer les berges d'une portion de fleuve
préservée de la privation d'eau avec celles des portion de
Rhône courcicuité.
mise à part des problèmes de marnage dues aux éclusées
et de la rareté des poissons du au cloisonnement des autres parties
du fleuve, la portion de Groslée à Évieu peut être
considérée comme bien conservée.
Sur une partie où
le rhône conserve l'intégralité du débit Groslée-Évieu
11b
1c
2
Voici des exemples de berges ressemblant à l'aspect initial
d'avant l'aménagement, photos n°1, 1b, 1c entre Pont de
Groslée et Évieu, Photo n°2 entre Vions et Culoz. Les
saules ont constamment les pieds dans l'eau, et les berges sont truffées
de roselières idéales pour les oiseaux nicheurs batraciens
et autres représentants de la faune alluviale.
On retrouve aussi cette caractéristique dans les lônes,
pleines de vie.
En privant le rhône
du tiers de son débit on commence à voir apparaître
un autres type de berges, plus caillouteuses ou déjà sujettes
à l'apparition de plantes envahissantes (portion de Brégnier
cordon).
20010601_1139_jn25topv94_.jpg
20010601_1311_jn25tpqa35-.jpg
On arrive avec 5 à
10% de débit à des résultats préoccupants dans
la portion de Belley
si cette partie bénéficie de temps à autre de crues,
celle ci sont trop rares et soudaines et pas assez prolongées dans
le temps pour nettoyer les limons déposées sur les berges
qui deviennent rapidement végétalisées: nous avons
donc des berges qui sont impénétrables en été
et qui donnent par contre aucun refuge en hiver. Cette végétation,
pourri et contribue... à l'effet de serre en dégageant du
méthane... d'où un appauvrissement de la faune, et aussi
de la flore, les saules par exemple ne peuvent plus se régénérer
(les pousses sont étouffées et privées de lumière).
La CNR passe tous les 3 ans pour nettoyer au bulldozer, en automne
pour que ça ne gène pas l'évacuation des crues. OUI!
on en arrive à passer dans le lit d'un fleuve au bulldozer...
Il s'ensuit de ces descentes mécanisées, une perturbation
des transports de charge: les gravières ainsi raclées sont
déstabilisées et descendent le courant à chaque crue
(lâcher de barrages brutaux avec suppression du dépôt
de fines (le débit étant ramené à une valeur
basse trop brusquement), il se produit alors une accélération
des phénomènes d'érosion à sens unique
tel que basculement du lit (creusement en amont comblement en aval) avec
perte d'altitude de la ligne d'eau en amont de lucey (proche de 1m depuis
15 ans)
Certains acteurs de la restauration du Rhône ont même essayé
de nous faire avaler que ces énormes gravières, d'une conformation
qu'on ne voyait pas avant 1980 étaient... naturelles!!!
(en effet entre 1998 et 2001 la personne chargée de piloter
un projet de restauration du rhône, ne connaissait pas la région,
et était, d'après les "bruits" originaire de Pierre Bénite,
une région qui n'a rien à voir avec la nôtre...) Les
aberrations qui se sont ainsi produites ont contribué à rendre
les riverains méfiants, et à bloquer, à cause de trop
grosses incohérences le processus de restauration du rhône...)
Stratégie de la plante.
Toute la période végétative, cette plante pousse
rapidement et se débarasse de ses concurrentes en les privant de
lumière. Les tiges coupées deviennent racines si elles se
trouvent entérées ou tombé directement au sol.
Floraison fin aôut à mi septembre, puis production massives
de graînes: si on touche alors à la plante, pire si on la
fauche, les graines tombent alors massivement et polluent le sol. Elles
sortent en concurence avec leur plante mère au printemps. Ces graines
s'incorporent au limon déposé dans les crues. Elles ont alors
un terrain idéal: elles sortent avant et s'imposent alors exclusivement
sur les sables déposés par la crue sur la végétation
herbeuse. De plus les plantes de la génération précédentes
favorisent en faisant des barrages flottants entre les trons d'arbres,
le dépot de limon enrichie de graînes.
Comment la gestion du vieux rhône favorise cette plante.
La plante attend qu'une chose à l'automne: d'être secouée
(les graines tombent par terre), un retournement de terre: les graines,
des racines pouvant se bouturer, et les tiges pouvant se marcoter, sont
enfouies en profondeur et les terres ainsi semées deviennent un
réservoir qui épandra les graînes à chaque crue,
plus efficacement que si elles était que sur le sol. En effet, les
graines vont s'épandre alors dans des conditions idéales:
elles partirons en effet avec la garantie de crues violentes qui se chargeront
de les transporter et de les déposer ensuite sur toute les berges
avec garantie de
- avance sur les concurrents ensevelis
- couche d'engrais immédiatement disponible
- toujours des graînes enterrées à la profondeur
idéale
- graines réparties à toutes les strates de profondeur
pour qu'à chaque remaniement y'en a qui germent!
- conditions de dépot de limon favorisées par les barrages
formés par les cannes de la renouée morte de la génération
précédente: même morte cette plante se rend service
à elle même!
il y en a toujours des graines près de la surface qui pourront
germer.
Si ça ne suffit pas, il y a les tiges et les racines qui viennent
en renfort (arrachées par la CNR lorsqu'elle cure les lône!!!)
En conclusion, le curage des berges et des lônes en automne ou
juste avant les lachers de barrage ne peut pas mieux tomber pour favoriser
cette plante.
Comment limiter son emprise?
Un monsieur de l'ONF avait émis cette sugestion: glyphosate.
Cette solution chimique tuerait la plante jusqu'aux racines mais devrait
être répétée tant que le réservoir de
graîne n'est pas épuisé! Faut t'il commettre l'imprudence
de mettre des herbicides directement dans le lit du fleuve qui alimente
la nappe phréatique?
Des tels traitements sont menés à la Réunion dans
le cirque de Cilaos pour le Troëne et la longose. Des équipes
coupent au sabre, un par un tous les pieds, ensuite, un "spécialiste"
vient déposer du produit uniquement sur chaque souche. Cette méthode
sera bien diffiçile avec la renouée dont la tige est creuse
et stocke l'eau, et aura t'on la patiente, en métropole d'agir ainsi?
Il faut à mon avis faucher la plante à répétition
là ou l'eau ne risque pas d'emmener les tiges (ou alors en les ramassant
(2 fois par mois) et en dehors de sa période de graine ne faucher
que les endroits ou la plante repousse (ne pas toucher les plantes adultes
de mi septembre jusqu'au printemps), de manière à sans cesse
demander des ressources aux racines tout en l'empêchant d'atteindre
le stade adulte: Les pousses ressortent avec encore plus de vigueur les
premières fois puis le diamètre diminue à chaque repousse,
et finalement lors de fauches à 30cm du seul, peut à nouveau
apparaître un tapis herbeux et des orties.
L'herbe ne permet pas une concurrence suffisante pour se battre avec
les nouvelles pousses même moins vigoureuses qui ressortent toujours,
les ortis et les ronçes n'y parviennent que sporadiquement.
Une autre espèce envahissante peut se montrer ici utile là
ou elle est présente. L'impatience. Celle ci repousse et prend de
vitesse la renouée affaiblie par les fauches, et finit par prendre
le dessus. En coupant alors sélectivement que la renouée,
et en conservant l'impatience on obtient finalement la majorité
pour l'impatience et un terrain enfin défavorable pour la renouée.
Ceci permet un travail d'élimination plus façile durant
3 ans à peu près de la renouée: tiges isolées
à couper.
L'impatience s'éradique plus facilement et en 1 ou deux ans
seulement avec une fauche par mois, fauche bien plus façile.
On obtient au final un "gazon" propice à la repousse des saules,
une forêt "ouverte" dans laquelle reviennent des ronçes, et
diverses herbes qui ne sont pas exclusives sur leur territoire..
Ce gazon s'autoentretient par endroit avec du piétinement de
castors. Ceux ci renversent l'impatiente surtout lorsqu'ils tirent des
branches et il se conserve des mini clairières dans lesquelles les
plantes de lumière peuvent s'établir, ainsi que les bouture
de saule. Il faut veiller à faucher l'impatience avant le grainage
qui survient, malheureuse coincidence juste à l'époque du
curage au buldozer (septembre octobre) qui fait alors un épandage
massif et en profondeur juste au bon moment!
Il devrait être essayé aussi de mettre des herbivores en
pature dans les portions ou l'éradication de la renouée est
tentée, si ils ne la mangent pas, au moins ils piétineront
et tasseront la terre (moins favorable alors à la renouée).