L'audio numérique compressé
Y'A DES PERTES
La preuve par l'analyse spectrale
L'audio numérique compressé (Minidisc,
DCC,MPEG,
MP3,
VQF
ainsi
que le MPEG des télévision et radios numériques)
est très différent du numérique natif du format CD
audio ou du DAT: il entraîne en effet des pertes qui ne sont presque
jamais mentionnées par les constructeurs: Ces pertes sont inacceptables
dans le cadre de la bioacoustique.
Ce qui est grave est que les vendeurs de magasin et les publicités
entretiennent la confusion "qualité équivalente au laser"
ou affirment ouvertement le mensonge suivant : "c'est en numérique,
alors c'est une qualité identique au CD-audio", ce qui est totalement
faux lorsqu'on parle du Minidisc ou de la radio numérique, ou encore
du MP3!, même de qualité excellent un MPEG continura à
produire des "pertes" spectrales, l'évoloution technique récente
constituant à peaufinner la taille et la répartition des
"trous" spectraux pour passer inaperçu à l'oreille dans un
contexte musical (mais non un contexte bioacoustique), la surface totale
"des trous" restant la même...
Les pertes sont flagrantes et impossible à confondre avec quelconque
défaut de liaison, de contact, de bande ou de qualité de
prises ou des micros. Ce qui "signe" sans risque de confusion des pertes
dues à un algorithme de compression numérique est en effet
la présence de limites de bandes passantes très nettes que
ne font jamais des défauts analogiques (de tels effets d'ailleurs
ne pouvaient pas être produit en analogique, à cause de la
pente des filtres, du bruit de fond et de la difficulté de commuter
des filtres différents plusieurs fois par seconde).
Voyez ces explications avec images à l'appui...
N'oubliez pas de cliquer sur les images pour mieux les visualiser
Qu'est-ce
un sonogramme?
Le
Minidiscdébut
Ce petit appareil utilise un système de compression numérique
voisin du MPEG, l'ATRAC, qui rogne le spectre audio d'une manière
catastrophique dans le cadre de la bioacoustique, en particulier avec les
chants d'insectes! Les insectes émettent en effet des sons très
variés et riches dans les aigus, ce qui révèle d'une
façon décisive "l'affreux" défaut!
Voici le résultat de l'essai du Sharp 702 sur une ambiance nocturne
d'août (sauterelles et grillons)
Les données numériques stockées sur
le support (un disque magnéto-optique) sont 5 fois moins encombrantes
sur un Minidisc que sur un CD-AUDIO, et les pertes ont été
calculées en tenant compte de "l'effet de masque" de l'oreille humaine
qui tend à ignorer les fréquences placées au dessus
d'une émission sonore importante (dans l'exemple, le maximum est
vers 10000Hz.) Nous remarquerons que les fréquences supérieures
à 18000 Hz sont éliminées de manière échancrée
au dessus de 18000 Hz mais que aussi, des "trous" sont apparus vers 14000
Hz.
L'aspect gênant de la distorsion de Minidisc est le fait que
la bande passante semble varier (sur les sons purs comme un sifflement
de test la restitution monte à 20000 Hz, mais sur les sons riches
la bande passante est moins importante, de l'ordre de 14000 Hz avec en
plus des pertes de fréquence intermédiaires). Cela donne
l'impression pour les jeunes oreilles que les insectes prennent des sonorités
métalliques et discontinues, que les violons perdent leur richesse
sur de la musique classique. Les personnes qui ont fusillé leurs
oreilles en boite de nuit (perte des aigus et de certaines fréquences
intermédiaires) sont par contre insensible à ces dégradations!
La ligne entre 2000 et 3000 Hz est un fond d'Oecanthus Pellucens est
due les grillons des nuits de l'été.
Dommage que le minidisc compresse l'audio: Un système d'enregistrement
en numérique natif sur disque magnéto-optique aurait pu exister:
il existe des disques magnéto-optiques de 5Go de capacité
pour 12 cm de diamètre; il aurait pu donc exister des disque
magnéto-optiques de 650Mo de 6cm de diamètre et des enregistreurs
natifs aussi pratiques que les Minidisc, ils auraient été
plus chers (et encore peut etre pas) à cause de la complexité
qu'entraîne un transfert de données 5 fois plus rapide lors
de l'écriture (et encore... ce n'est pas prouvé car il ya
moins de calcul à faire pour transférer sans compressions).
Le MINIDISC est donc un "danger" pour la bioacoustique: il est 3 fois
moins cher qu'un DAT et les vendeurs des magasins tendent à dire
que la qualité est équivalente, ce qui est totalement faux
(voyez vous même la présences de trous dans le spectre restitué).
En plus c'est plus petit, plus pratique, séduisant. Ainsi nous voyons
apparaître de plus en plus souvent des spectres audio tout plein
de trous qui ne sont donc pas utilisables pour une étude scientifique,
et qu'il faut donc rejeter, au grand étonnement du preneur
de son bioacousticien nouvellement équipé.
Le DCC.
ce système numérique est le tout premier à avoir
été utilisé en portable et est en cours de fossilisation.
Un exemple de prise de son massacrée à grands coups de DCC
a été trouvé dans une cassette voyageuse numéro
3 de l'Oiseau Musicien, index 09 et index 11
Les trous ne sont pas discrets! et en dessus de 14000Hz il n'y
a plus rien, ce qui confère au DCC de piètres performances
par rapport à un bon Walkman enregistreur de cassettes audio analogiques,
qui monte bien au dessus de 14KHz sans faire de trous avant.
l'exemple trouvé ne montre qu'un exemple où la richesse
du son est faible (oiseau tout seul), les pertes sont infiniment plus dramatiques
sur une ambiance avec du vent, des bruits de grattements et surtout avec
des insectes en fond sonore.
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Le MPEG
C'est ainsi qu'actuellement est transmise la musique sur toutes les
chaînes de télévision numérique ainsi que sur
les toutes nouvelles radio-numériques (DAB: déjà en
route à Lyon), pour diviser le débit par 10, au format MPEG2
160Kb/s.
La même méthode est employée que dans le cas du
Minidisc, mais en pire: jugez vous même.
Voici comment a été réceptionné la musique
de boîte qui fût à la mode dans les années 80:
Spagna: "easy Lady" , cela sur une chaîne de télévision
numérique, qui utilise le même standard que celui employé
sur les nouvelles radios DAB.
Le même procédé est aussi utilisé pour la
radio téléphonie mobile, en "pire" (pourvu que l'on se comprenne!)
Il ne reste rien en dessus de 14000 Hz, et dés 10000 Hz
les trous sont biens visibles, les trais fin et parallèles en bas
sont la voix de la chanteuse. C'est ainsi qu'est transmis le plus souvent
le son sur la télévision numérique et les nouvelles
radios DAB (Digital Audio Bidon... heu?! Broadcast).
Ce sonogramme évoque bien l'image désolante de murs en
ruines... ici le spectre est bel et bien ruiné!!!
Nous pouvons observer qu'en 10 ans, la qualité du son des radios
numériques s'est considérablement dégradé pour
diviser la place mémoire prise par canal-audio par 3 environ (par
rapport à du 32KHz 16bits initialement utilisé au tout début).
Ce phénomène touche en bien pire encore les communications
téléphoniques (avez vous remarqué comme le son des
nouveaux réseau portable est Pouerk?): La perte de qualité
spectrale est compensée (faussement) par une force de son plus forte
et une richesse en aigus trompeuse, pour cacher les trous.
F5DFN Georges (un radioamateur dont le boulot consiste à installer
ces émetteurs) m'a confié que certaines radios DAB devaient
passer des concertos de piano en monophonie, pour utiliser un débit
suffisant pour un seul canal: sinon, les pertes d'harmoniques en stéréo
faisaient jouer le piano trop faux!!! Cela les publicité se gardent
bien de le dire.
Le MPEG constitue donc actuellement la plus grande
menace pour l'intégrité des spectres diffusés, car
c'est le standard employé par toutes les chaînes de télévision
et radios numériques actuelles. De plus en plus on y a recours dés
la prise de son avec les tous nouveaux enregistreurs à mémoire
"flash" qui servent pour les reportages. Alors
c'est des spectres pleins de trous qui arrivent chez les bioacousticiens:
c'est facheux pour la restitution de certaines ambiances sonores telles
que celles du film "Microcosmos" qui utilisent les aigus, ou encore les
transmissions musicales (jazz surtout)
Dans un avenir proche, tout accompagnement sonore associé à
un film risque d'être ainsi dégradé lors des retransmissions:
cela est fâcheux pour les reportages sur la nature dans laquelle
la bande son, volontairement ou non permettait de découvrir des
insectes ou autres animaux émettant des émissions sonores
complexes permettant de les reconnaître.
Le MPEG regroupe en fait plusieurs algorithmes de compression
numérique dont le MPEG layer3 nommé "MP3" qui est populaire
surtout sur Internet. Ces différents standards sont employés
par les radios et la télévisions numériques et même
certains enregistreurs à mémoire vive compressant par 8 à
20 les données numériques brutes. Le MPEG-1 et 2 ne font
pas de différences sonores, la différence est dans leurs
association avec la vidéo. Le MP3 diffère plus.
Le débit maximum possible sur les canaux de radiodiffusion est
de l'ordre de 160 Kb/s, c'est à dire moins de la moitié du
Minidisc, que ce soit en stéréo ou en mono. En mono, le son
est moins dégradé car la même quantité de données
est transmise pour une seule voie: cette alternative est parfois utilisée
pour la musique classique sur les radios numériques car il
est moins grave d'entendre un piano jouer juste en mono qu'un piano
qui semble jouer faux en stéréo!!! Dans le cas d'instruments
comme le piano, il arrive en effet que le fondamental est moins fort que
certains harmoniques, et la compression numérique supprime parfois
ce fondamental qui représente la hauteur de la note!
TEST avec bruit blanc.
Essayons ce test. Un bruit blanc (souffle) à -22dB plus un signal
sinus à -2 dB superposé.comme montré ci-dessous,
restitué par un CD audio
(cliquez sur les images pour les afficher, elles font entre 60 et 100Ko)
Tentons maintenant de reproduire ce son en MPEG-2 avec un débit
de 160 Kb/s. Ce fichier a été obtenu grâce au plug-in
inclus dans Samplitude, qui offre la meilleure qualité possible,
et pourtant...
le résultat est flagrant!
Dans la nature: immaginez ce que donne des chants d'oiseaux par dessus le vent et le bruissement des feuilles: les trous pratiqués dans le souffle révèllent des bruits encore plus caractéristiques à l'oreille car "incongrus"
Le MP3 le plus populaire donne un autre
résultat très différent, avec un débit de 128
Kb/s, obtenu ici avec MPlifier
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En choisissant un débit de 320 Kb/s le résultat est infiniment
meilleur, à part la suppression au dessus de 16KHz de toutes les
fréquences.
Cependant les logiciels peuvent travailler différemment:
voici deux résultats totalement différents obtenus avec MPlifier
et AudioCatalyste pour le même débit et le même format,
ici en MP3 à 320 Kb/s L'original est une ambiance d'insecte dans
une forêt de Sumatra. Original
MPlifier
bande passante 0-16KHz : on rabote tout au dessus de 16KHz mais en bas
on touche pas trop
(Mplifier est un vieux logiçiel de 1995 qui reste pourtant,
encore maintenant très performant et rapide)
la qualité est comparable à un enregistrement DAT en 32KHz,
car la bande passante est limitée à 16 KHz et les trous restent
très rares. Il n'y a pas cet inconvénient de bande passante
variable.
Au contraire audio catalyste veut "passer" jusqu'à 22KHz la
bande passante est soi disant augmentée, mais on creuse des trous
dans les médiums pour vaguement crépiter le spectre plus
loin dans les aigus:
résultat, à l'oreille c'est pire: il vaut mieux
perdre l'intégrité du spectre quasi ultrasonore que de perforer
tel des mites dans un bas de laine le spectre auquel touts les oreilles
sont sensibles.
Audio
catalyste: bande passante 0-22000Hz on va jusqu'à 20000Hz et on
se récupère en rongeant le reste. C'est ici la meilleur qualité
possible (320 Kb/s)
dans ce cas là, où pourtant on trouve certains son à 20000 Hz (donc une bande passante de 20000Hz) le résultat est moins bon: trous à 9000 Hz et spectre des aigus transmis par intermittence. Une bonne oreille a l'impression d'un faux contact de la prise micro, car les insectes en haut du spectre ne sont transmis que par intermittence (effet de squelch)
retour
Le VQF Yamaha débit de 96 Kb/s
tient!? inconnu... Vous en avez entendu parler vous?
Miracle! Ce procédé parait bien prometteur! tout le spectre
est restitué! Hélas une écoute attentive n'est
pas satisfaisante non plus et fait penser à une sorte de saturation:
agrandissez l'image: Vous verrez que la la richesse spectrale est respectée
mais
que la netteté autour des transitoires est largement diminuée:
l'image paraît être plus floue, rien qu'en regardant ces aperçus.
Vous remarquerez par exemple que les 3 premier groupe de quatres,
puis deux fois cinq accents (dans la stridulation d'insecte la plus aiguë)
sont si dégradés sur la restitution en VQF qu'on ne
peut plus du tout compter les accents! revoir original
Ces exemples de dégradations du son devraient vous convaincre
maintenant de la réelle différence entre un original en
numérique natif (non interprété) qui est d'un
encombrement maximal, et du numérique compressé qui tente
de supprimer des fréquences ou des valeurs intermédiaires
de quantification pour économiser des données.
Pour le bioacousticien pas d'hésitation: les prises de son seront
stockée soit sur DAT, soit sur CD-AUDIO, ou mieux au format Wave
sur CD-rom, mais jamais en compressé!!! tant-pis si cela coûte
des dizaines de Go!!!
Pour l'internaute passionné de musique: préférez
acheter le CD audio, plutôt que télécharger un fichier
MP3 payant tout plein de trous! (on devrait avec le cable pirater
directement les CD-audio en wav, ç'est toujours moins lourd que
les films au format DVD que certains déjà ne se gênent
pas à copier en quelques heures avec l'ADSL)
Vous l'avez cette fois bel et bien vu: Ce n'est pas vrai que le MP3,
la télévision et les radios numériques et le Minidisc
ont une qualité équivalente au CD-audio! dites le autour
de vous!
retour
DAB
Digital audio broadcast
j'ai remi à jour cette page suite à l'envoi d'un mail
d'un associé de F5DFN
Il ne reste rien en dessus de 14000 Hz, et dés 10000 Hz
les trous sont biens visibles, les trais fin et parallèles en bas
sont la voix de la chanteuse. C'est ainsi qu'est transmis le plus souvent
le son sur la télévision numérique et les nouvelles
radios DAB qui utilisent bel et bien de MPEG2
Le débit maximum possible sur les canaux de radiodiffusion est
en général de l'ordre de 160 Kb/s (certaines radio disposent
d'un plus haut débit mais c'est plus cher car elle demandent ainsi
plus de ressources, en particulier en cas de relayage sattellitaire, donc
mis à part France Musique par exemple ça reste rare, et encore
ils se limitent vers 256Ko/s, voir le démenti),
en tout cas, le débit est de l'ordre de la moitié du Minidisc,
que ce soit en stéréo ou en mono. En mono, le son est moins
dégradé car la même quantité de données
est transmise pour une seule voie: cette alternative est (aurait) parfois
été utilisée en allemagne (ou le DAB est déjà
répandu) pour la musique classique sur les radios numériques
car il est moins grave d'entendre un piano jouer juste en mono qu'un
piano qui semble jouer faux en stéréo (supression des harmoniques
les plus faibles)!!! Dans le cas d'instruments comme le piano, il arrive
en effet que le fondamental est moins fort que certains harmoniques, et
la compression numérique supprime parfois ce fondamental qui représente
la hauteur de la note!
Une musique aussi passe particulièrement mal en DAB: il s'agit
des percussions.
F5DFN Georges (un radioamateur dont le boulot consiste à installer
ces émetteurs) m'a confié que certaines radios DAB devaient
passer des concertos de piano en monophonie, pour utiliser un débit
suffisant pour un seul canal: sinon, les pertes d'harmoniques en stéréo
faisaient jouer le piano trop faux!!!
Pire encore, il arrive que le son original soit compressé, décompressé
pour passer dans des faisceaux herztiens analogiques, recompressé
à nouveau pour être stocké, décompressé
pour être travaillé, et puis recompressé à nouveau
pour être diffusé....
On retrouve une qualité de son comparable dans les bandes son des vidéo MPEG dit DivX ou le son subit des dégradations du fait d'une compression importante. Le son des DVD par contre semble correct pour les films.
Voici enfin le mail que j'ai reçu avec quelques liens sur la question du DAB par les concepteurs eux même, qui eux sont convaincus qu'il n'y a pas de pertes sensibles pour une oreille humaine, ce qui est vrai dans 90% des cas mais 100%: il y aura souvent des audiophiles dont l'oreille excercée entend trop nettement les artefacts du son comprimé, qui sont, finalement plus gênant qu'un souffle analogique.
Bonjour,
je suis tombe par hasard sur votre page vieux.rhone.free.fr/bioacoustique/l_audio_numerique_compresse.htm
Je suis un peu surpris par les termes que vous reperenez de la part de
Georges qui travaille par ailleurs chez nous ?! Concernant le MPEG et la
diffusion en mono de certaines parties de musiques c'est completement faux.
Je ne sais pas d'ou vous pouvez sortir cette affirmation. Concernant le
debit maximal admissible en DAB pour un flux MPEG, il est de 384 kbits/s
et non de 160 kbits/s comme vous l'indiquez sur votre site. Par exemple
France musiques est diffuse a 224 kbits/s et Radio classique 256 kbits/s.
De plus la qualite du MPEG est extremement dépendante de l'encodeur
choisi avec 2 encodeurs différent on peut avoir le pire comme le
meilleur a un meme debit. La technologie MPEG evolue d'annee en annee et
je peux vous dire qu'a debit equivalent la qualite des encodeurs s'est
également nettement améliorée en quelques annees.
Entre 1997 et 1999, l'augmentation de la qualité a été
foudroyante. Je viens de recevoir la toute derniere generation d'encodeurs
pour essais et les tests semblent prometteurs. Je vous conseille de lire
les rapports sur les tests effectues dans des conditions tout a fait exceptionnelles
et qui sont au dessus de tout soupçon. http://mpeg.telecomitalialab.com/quality_tests.htm
En espérant que ces informations complémentaires vous permettront
de completer / corriger votre site. Je me tiens à votre disposition
pour toute information complémentaire. sinceres salutations.
Nicolas VDL diffusion - VDL
soft
http://www.vdl.fr/