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Quel kayak pour visiter le rhône?

 
Pour le moment je possède trois embarcations: le rouge (kayak de mer) pour le canal et le lac du bourget, et le jaune (kayak de slalom)  pour le rhône, le marron n'est pas encore photographié, il ressemble au rouge, mais n'a pas d'équippement et surtout pèse 12kg au lieu de 25, il est moins quillé donc plus maniable et plus "droit" sur l'eau, Son faible tirant d'eau me permet enfin de remonter les zones à forte pente (fort courant, pas de fond). Je tient un carnet de sortie pour estimer le nombre de kilomètre que je parcours, entre 300 et 500 par mois tout de même! Je prévoie même avec l'aide d'un ami passioné de construction en faire un à partir de plans. Celui-mà serait plutôt un engin pour se faire plaisir, un truc de course
La conformation du rhône ne permet plus d'utiliser facilement le kayack jaune qui utilisait les remous et lônes pour remonter. En effet le rhône commence à prendre un nouveau régime hydrologique déjà bien observable dans la portion de chautagne: peu d'eau au centre d'une gravière, courant rapide et creusement du lit... pas d'autre choix d'itinéraire (lônes assèchées). Il faut désormais  un kayak rapide à très faible tirant d'eau qui n'existe pas dans le commerce, bref, un kayak de remontée, et qui se porte sur l'épaule pour les lônes asséchées et les seuils, qui crée une onde de pression latérale plutôt que verticale en pénétrant l'eau peu profonde...

En performance, l'idéal est un kayak de descente le plus long possible, de forme totalement différente, mais un kayak de descente est assez renversant si on commence à faire de la photo, des prises de notes, des sondages,ou des enregistrements sans tenir la pagaïe, surtout en hiver. J'ai mené divers essais d'embarcation avec un GPS voir kayak/conception_vitesse.htm
Mon nouveau kayak est donc un kayak de mer, je l'ai trouvé chez un constructeur à la retraite, c'est un kayak de mer très léger un peu amélioré par un ancien entraîneur de course en ligne. Ce qui caractérise ce kayak pas trop long (5m), c'est un rendement très bon en dessous de 9km/heure, il n'est pas fatiguant et reste assez maniable (bien plus que le rouge montré ici) pour parcourir le rhône, exeptés certains endroits à remous (en haut du séran, dans les branches ou je m'y hasarde qu'avec le kayak de slalom (là, il faut tourner sur place et faire des dérappage, c'est bien du slalom...)


Le rouge
caractéristique: directeur, rapidité effort faible-croisière-en force: 6.5-8-11km/heures
longueur 5.30 ligne de flottaison 4.2m, largeur 54 cm
C'est un kayak de mer "catchiky" On s'en doute qu'il ne convient pas très bien.


Inconvénients

Trop grande directivité qui gènent pour prendre les virages dans des lônes tortueuses. Pour ce qui reste du grand rhône ça va. Le plus gros handicap, déterminant est son poid: trop lourd il ne peut être porté sur l'épaule, en plus l'hiloire étant vers l'arrière, il faut lester pour avoir le centre de gravité au niveau de l'épaule. Ce kayak explore donc le canal, le lac du bourget, mais pas le rhône, sauf quand nous sommes 2 pour le porter. L'essai d'un kayack ayant la même coque, mais léger est assez concluant: on peut remonter sur des hauts fonds diffiçilles, comme avec un de descente mais en forçant plus quand même.


Avantages

Le plus important: il est silencieux car il fend l'eau discrètement avec son étrave.
Il est rapide: il peut atteindre 11 km/heure: donc il peut remonter des courants importants, mais à condition qu'il y ait plus de 50 cm d'eau à cause d'une onde de pression verticale. Cependant, elle est moins importante quavec le kayack de slalom
Il permet de charrier tout un tas de provisions, bien, par exemple pour rammener un gros stock bien compacté de tisanes médicinales de la Suisse vers la France, en traversant le Léman.
Le Jaune (slalom).
caractéristique: pivote de 180° sur lui même en quelques coups de pagaïes: demi tour sur place aisé.
vitesse: effort faible-croisière-en force: 7-7.9-9.5.
C'est un kayak de slalom "ancienne génération". Ces kayak des années 1970-1980 (le moule date de 1969) n'existent plus actuellement, et on des performances de glisse honorables, un gros volume qui permet de passer des vagues et une longueur de 4m10 (ligne de flotaison 3.90), largeur 60 cm. Les essais d'autres kayack du même style s'avèrent décevants. Ce kayak est un cas rare d'un kayak de slalom aussi rapide qu'un kayak de mer en croisière. Je cherche à comprendre les raisons de cette performance: je pense à la manière dont le poids est réparti: les autres kayak tendent à s'enfoncer du Q car ils ont souvent moins de volume à l'arrière qu'a l'avant.
C'est parce qu'il est léger, et assez porteur à l'arrière.


Avantages

Décisif: il pèse 15 kilos, donc se porte sur l'épaule.
Il est très maniable: permet de remonter le rhône en s'aidant des contre courants du bord (cette technique cependant est désormais pratiquement plus applicable comme voir plus loin)

Inconvénients

la vitesse de pointe de 9.5 km/h ne permet pas de passer à contre courant partout. De plus, l'onde de pression est verticale, car l'avant écarte l'eau vers le bas: cela freine lorsque que le haut fond est à moins de 50 cm, ce qui est presque toujours le cas, la vitesse de pointe tombe alors à celle du courant même lorsque que celui-ci n'est que de 7 ou 8 km/h: remonter est alors l'affaire de gagner quelques centimètres seulement par coups de pagaïe harassant.
En tenant la vitesse de croisière, l'étrave écrase l'eau bruyamment, ce qui provoque un bruit qui alerte les animaux et gêne la scrutation auditive que je mène lors de mes ballades. Ensuite une grosse vague vient faire des rouleaux près du bord, ce qui fait immédiatement sauter les castors à l'eau, avec un gros coup de queur éclaboussant.
Ce kayak tourne trop vite: il est difficile physiquement de tourner progressivement car il faut désamorcer à chaque coup de pagaïe en virage engagé, ceci est fatiguant à contre courant.

Pourquoi un  kayak rapide?
Parce que la conformation du rhône à changé: avant: eau profonde, remous omniprésents, lônes. Maintenant, sucession de vasques calmes séparées par des rapides au courant linéaire dans peu d'eau, disparition des lônes, nombreux obstacles imposant le portage

Technique de navigation dans le passé, jusqu'en 1997 environ: remonter par les lônes tortueuses, ou en utilisant les contres courants, dans le grand rhône en prenant dans le bon sens tous les tourbillons, et en les enchainant. Descendre dans le grand rhône, en plein millieu en corrigeant sans cesse les embardées provoquées par les remous importants et survenant de coté. Le kayak idéal était un kayak de slalom rapide comme le jaune, doué d'une facultée à déraper dans les courants de travers

Seulement voilà: cette technique se transforme maintenant en la suivante.
Remonter par les lônes asséchées en portant le kayak sur l'épaule ou dans ce qui fut le grand rhône, alternances de passages en eau stagnante et de rapides qu'il faut remonter contre un courant linéaire très rapide et presque sans remous, vers le   centre là où la pagaïe peut être enfonçée, Sur le bord pas assez de fond pour la pagaïe.
Le kayak idéal serait maintenant le kayak de descente, mais celui-ci à cause de la compétition a vu sa forme commerciale évoluer vers un machin instable, renversant et peu compatible avec la photographie et l'hiver!!!

Le kayak idéal: cahier des charges.

Doit péser moins de 15 kg: il sera en résine époxy ou en carbone kevlar: La forme de la coque ressemblerait à celle d'un kayack de descente, en plus plat et plus large.
Doit pouvoir permettre d'obtenir les vitesses suivantes. effort faible,croisière,sprint: 8-9-13km/heures, (contre 8-10-14 pour un véritable kayak de descente): la longueur sera donc de plus de 5m.
Doit être stable: le milieu et l'arrière seront aussi larges qu'avec un kayack de slalom comme le jaune, soit 15 cm de plus qu'un kayak de descente, avec fond presque plat sur 50 cm au moins, comme sur le kayak jaune, une largeur de 60cm.
Doit pouvoir remonter à contre courant dans peu d'eau (à partir de 15cm, 5 cm de tirant d'eau): Longueur de flotaison: 5m. L'avant et l'arrière devraient  ressembler à ceux d'un kayak de descente, avec en particulier une étrave droite qui fend l'eau silencieuseument et qui pénètre en l'écartant sur les cotés (les flans restent verticals presque jusqu'au milieu du bateau), ceci crée une onde de pression horizontale, moins handicapante dans les hauts fonds. J'ai vérifié qu'un kayak de descente remonte sans forcer des passages complètement impossibles à franchir avec le kayak de slalom. La longueur de la ligne de flottaison permet de réduire le tirant d'eau, encore diminuée par une largeur importante. Ceci devrait favoriser la remontée même par rapport à un kayack de course, l'handicap du à la largeur ne se ressentant qu'en eau profonde (car un bateau plus large entre en contact avec une plus grande surface d'eau et freine par frottement). Ce dernier paramètre peut être réduit par une peinture antifouling...

Écarter l'eau horizontalement.

L'étrave et l'arrière devraient être conçus de manière à ce que la profondeur à l'aquelle enfonce le kayak est constante: seul sa largeur varie lorsque l'on va de l'avant vers l'arrière.  Dans le cas extrème , vu de dessus on arrive à une forme allongée, pointue au deux bout, à fond strictement plat, se terminant par deux pointes, vu de coté on voit une forme dont la projection sur le plan vertical est un rectangle C'est à quelque chose près le profil d'un kayak de descente non adouci aux arêtes. Cependant on gagnera en vitesse en évitant les remous provoqués par le arètes du bord du fond, en les arrondissant. Si on le fait d'une manière marquée, le fond tends à devenir cylindrique au millieu, et on obtient quasiment une forme de kayack de course (très instable). Un bon compromis est d'arrondir les arrêtes de plus en plus vers le centre du kayak de nanière à avoir un rayon de courbure de 10 cm environ, c'est le kayak de descente.  Je pense alors augmenter la largeur de la partie plate pour la stabilité pour pas benner l'appareil photo à l'eau: cela réduira un peu la glisse par rapport au vrai kayak de descente:  pour une largeur de la partie plate du fond au niveau du siège de 45 cm une largeur de 65 cm. Pour compenser la perte de glisse, il faut améliorer le revêtement: le dessous du kayak sera peint ou ponçé ou sortit d'un vrai moule avec gel coat de manière à mieux glisser: on arrive alors à un kayack style ce qui se faisait en 1950, mais en plus étroit, donc un kayak de descente, sans les bouchins.

Plus facile à dire qu'à faire.

un kayack avec la même coque que le catchiky (le rouge) et moins relevé, allongé par le milieu, en résine époxy pour ne péser que 15kg conviendrait, en essayant une version de 5m (4.50 de flotaison) il est possible de remonter les obstacles infranchissables pour le jaune (slalom) mais en forçant quand même bien plus qu'avec un kayak de descente (11km/h en pointe). J'ai finalement trouvé ce kayak fait main par un ancien constructeur.

Merci Gilles...