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Le Fleuve Rhône modifié par l'homme
Le Marnage artifiçiel

 Ce n'est seulement la quantité d'eau moyenne qui gère la vie biologique mais surtout sa répartition en lien avec les évènements climatiques naturels, sa répartition dans l'année... Un hydrogramme "artifiçiel" peut très bien stériliser les berges d'un fleuve tout en dispensant la même quantité d'eau annnuellement... en cela le marnage quotidien et hebdomadaire qui entraîne des variation cycliques trop rapide et régulière est particulièrement néfaste aux micro organismes base de la chaine alimentaire colonisant le limon près du bord.
 


 #marnage_hebdomadaire #pour le-nucleaire?  #consequences du marnage  #variations volontaires contre l'eutrophisation  #à propos du debit_entrant
Le Marnage quotidien.

Il se constate sur le Vieux Rhône quand il y a des éclusés (variations journalière des débits produites par Génissiat): quand le débit augmente au total, le débit dispensé dans les vieux Rhône baisse.
Marnage:
Observé sur la dernière semaine de juillet 2001 et début août 2001 le marnage constaté au pk127800 a une amplitude de 8 cm environ à l'échelle pk127800 qui varie de 36 à 44cm par exemple) ce qui donne une variation de 10 m3/s...
La "marée basse" se situe du petit matin au crépuscule, avec parfois une rehausse temporaire de 3cm  entre 12 et 14h solaire
la "marée haute" du début de nuit à fin de nuit.
La baisse de l'eau se produit brutalement, la descente est de l'ordre de 0.2 à 0.5 cm/mn.
octobre 2001 constaté marnage de 10m3/s (variation 8cm au pk127800) soit un débit variant de 35 à 45 m3/s environ: ce n'est pas négligeable: le marnage faisant près de 30% du débit! Les variations entre marée basse et marée hautes sufisemment répétées pour laisser deux empreintes visibles sur les berges de limon (petites marches correspondant au niveau haut et niveau bas): les marches imprimées dans les pentes de limons correspondent en effet aux paliers auquels a été stabilisé le niveau.
Il semble que marée basse correspond au éclusés cycles forts débits, matin de 8 à 14h00 heure de Paris et de 15h à 18h, c'est à dire aux même horaires que en juillet.

Le marnage hebdomadaire
Il est particulièrement sensible le week end: l'eau est retenue à Versoix (suisse) pour des "besoins" touristiques (navigation de versoix à Genève), ceci ne plait pas bien à l'EDF qui désirait garder un débit minimum de l'ordre de 290m3/s pour pouvoir refroidir les centrales nucléaires (information fournie par F1MGP, il semble qu'en amont de lyon le débit descende plutôt à 200m3/s), en effet il ya déficit le week-end en plus des éclusées diurne, le marnage ainsi constaté est le plus flagrant entre le pont de Groslée et le pont d'Évieu à 75-85km amont de lyon: ce marnage sytématique, descendant le débit du rhône a des valeurs comparables à l'étiage annuel d'août, mais une fois par semaine, empêche par ailleurs toute une catégorie de vers de vases et de larves d'insectes entrant dans la chaine alimentaire normale et l'auto épuration de l'eau d'exister en nombre suffisant. Ceci ne concerne toutefois pas vraiment les vieux rhône si la compensation des variations de niveau dans les retenue respecte le cahier des charges (par exemple variation maximale à Lavours 10cm): seulement il se peut que pour assurer les débit minimums du total du rhône, pour les centrales apparemment, l'exploitant tente de jouer aussi sur la capacité de stockage des retenues le long du canal: Seyssel,lavours, Belley... Par conséquence le niveau varie anormalement à lavours, du coup le débit dispensé par surverse varie trop et on aboutit semble t'il a des situations de non respect du débits réservé pour les vieux rhône. ceci expliquerait la coincidence entre wee kend et assèchement des vieux rhône

c'était donc bien pour le nucléaire?!!
Un contact radio avec F1MGP (144300KHz mode SSB 13/04/2002) semble confirmer que c'est en grande partie pour le nucléaire que le rhône a été aménagé: en effet le 0.7% d'électricité français produit par le rhône est négligeable à coté de celui produit par les centrales qui sont le long du fleuve: seulement voilà: il faut des débits calibrés et des étiages d'été "rehaussés"  pour assurer le fonctionnnement des centrales et "on n'a jamais pu s'entendre avec les suisses" qui retiennent l'eau à Versoix. Si les marais stockent de l'eau en cas de crue, il ne la restituent pas forçément au débit demandé lorsque que le besoin s'en fait sentir, durant quelques heures par exemple: le stock d'eau en escalier le long du canal et des petites retenue dans les lacs en dépendant est disponible immédiatement, de proche en proche, ce que ne permet pas vraiment un seul barrage lointain en amont comme génissiat, ni des marais, ni le lac du Bourget. Si il était seulement question de faire de l'électricité on voit mal comment la production relativement faible des 3 barrages (négligeable par rapport à ce que l'on devait tirer de Malville, si elle avait fonctionné) Chautagne/Belley/Brégnier soit justifié, par rappport à leur impact considérable, si ce n'était sinon dans un but premier (et innavoué) de garantir un débit modulable rapidement au niveau de Crey Malville.
Par ailleur l'esprit de l'EDF se voulant "respectueux de la nature" a bien été traduit par ce retraité.
"nous entretenons des débits proches des débits naturels et par endroit nous avons plutôt changé la nature en bien, nous avons par contre un problème de communication avec la population, ça nous acouté très cher de préserver les milieu naturels; tout à été calculé pour respecter les débit naturels: les débits naturels faisaient aussi des variations cycliques, nous avons même rehaussé le débit à l'étiage" Le QSO s'est terminé sur la réflexion de ma part que dans les portions court cicuité la quantité de vie (poissons oiseaux, micro organismes) à été divisé par  un chiffre proche de 100, et l'autoépuration d'autant pour les vieux rhône, et que de laisser un tiers du débit d'origine au lieu de 1/50eim à un dixième était réalisable techniquement (il reste possible d'assurer quoicqu'il arrive 60m3/s dans le vieux rhône de Belley, le débit minimum au total étant tout de même de 200 environ) et était plus une question de carnet des charges d'origine que d'exploitation, que les variation cycliques produites par l'EDF ne sont pas dans la même échelle de temps que les anciennes naturelles, que l'étiage d'automne était une étape importante du cycle de vie du fleuve... En effet ce n'est seulement la quantité d'eau moyenne qui gère la vie mais surtout sa répartition en lien avec les évènement climatiques naturels, sa répartition dans l'année... Un hydrogramme "artifiçiel" peut très bien stériliser un fleuve tout en dispensant la même quantité d'eau annnuellement...

Conséquences du marnage:
la plus évidente est le piégeage de nombreux alevins: parfois plusieurs centaines meurent ainsi dans une seule flaque brutalement isolée (constaté le 31 juillet, environ 400 retirés d'une flaque par moi et mon neveu au confluent sud île Piolet ou point nord de l'île des suisses,jn25vsji), une bonne partie étaient déjà morts de chaud ou d'asphyxie.
8 cm de baisse de l'eau dégagent brutalement une bande de parfois plus de 1m de large sur les gravières à faible pente (pk127000 et pk127900)
Les alevins ayant la manie de nager dans 3cm d'eau, un petit marnage est suffisant pour les piéger, et le marnage, par définition c'est à répétition une ou plusieurs fois par jour, ce qui répète le piégeage autant de fois.
Sur les vasières ce marnage pourrait bien avoir des conséquences sur le développement de certaines larves d'insectes et de crustacés. J'attend des précisions la dessus, c'est moins visibles mais tout aussi réel...

Le développement des algues filandreuses glissantes sur galets du bord est par contre légèrement freiné: le marnage interdit leur développement très près du bord.

variations volontaires du débit pour limiter l'eutrophisation

Un marnage volontaire mensuel bis hebdomadaire (une échelle de temps permettant mieux le cycle de vie des larves et vers de vases) de l'ordre de 50 m3/s (40 cm) éviterait une invasion exagérée de ces algues. ainsi on devrait reproduire ce qui se passait autrefois naturellement 3 jours après chaque orage: une hausse relativement brutale de l'eau de 10 à 100cm suivi d'une lente baisse sur 4 jours.
Actuellement cela ne se produit plus qu'exceptionnellement en été, mais à condition que le débit entrant (débit total) dépasse 700 m3/s (la capacité maximale du canal de dérivation) ce qui ne se produit presque jamais en août. Et encore, la  baisse de l'eau qui suit est ensuite trop soudaine et piège les poissons. Ce phénomène existait déjà avant aménagement depuis Génissiat après la fermeture trop rapide des vannes.

La solution d'adopter un fraction du débit entrant (débit total du Rhône) serait la meilleure solution: normallement le marnage de Génissiat devrait être annulé par le barrage de compensation de Seyssel mais le fonctionnement en éclusé, plus rentable pour EDF et les suisses est de règle pour toute la suite de barrages de Chautagne-Brens-Brégnier, ceci modifie complètement l'hydrogramme du rhône dans une échelle de temps qui va de la journée à l'année (stockage dans le léman): Le débit entrant n'est donc plus vraiment un débit naturel, il est soumis au marnage hebdomadaire et quotidien en particuliers qui répercutés sur les vieux rhône stériliseraient littéralement les berges.
Fonctionnement en éclusée: on augmente le débit de jour dans la chaine des barrage pour turbiner plus aux heures de pointe, et ce dans tous les ouvrages du Rhône, grâce à la vidange de génissiat (qui donne la cadence)  le jour , stockage la nuit. Ces éclusées provoquent un marnage plus ou moins important sur les canaux (et énorme en amont de Génissiat!), et donc au niveaux des vannes de surverses des barrages de dérivation. Ce marnage est alors transmis aux vieux Rhône.
Pour annuler le marnage il faut soit le corriger par la manoeuvre des vannes de surverse (délicat!), soit adopter un régime "au fil de l'eau" même pour le barrage de génissiat (on vide du barrage exactement la même quantité de ce qui arrive, moins la perturbation... suisse de Versoix). La seule solution enviseageable est de compenser par une meilleure cordination des vannes de surverses...

retour résumé
 

Avec la hausse des débits réservés, ma marnage n'est maintenant plus un problème dans le vieux rhône...

le problème principal est maintanant la destruction des berges par la rasette qui favorise la renouée, et appauvrie tout ce qui faisait la diversité du millieu sur les bords (les berges sont au bord, mais c'est un milieu écologique, non un beurre écologique: la langue française est mal foutue)