Le Vieux Rhône.
L'eau potable
D'où vient l'eau de la nappe phréatique?
des rivières...
Et si la rivière est polluée???
On fait subir des traitements à l'eau, on la chlore, on la passe
au UV, on la filtre, et ça coute cher...
...et les shadock pompaient...
Une rivière en bonne santé est pourtant capable de fournir
de l'eau de bonne qualité (et ce gratuitement), débarrassée
des engrais et de la plupart des pollutions organiques.
Pour cela il est démontré que plus la biodiversité
est importante, plus la rivière, (par l'action des micros algues,
des insectes, des crustacés, des plantes et poissons) est un écosytème
solide et résistant fasse à la pollution, accidentelle ou
chronique.
Pour avoir ainsi de la biodiversité, il faut conserver une diversité des habitats naturels et des régimes hydrologiques: fond de vase, de graviers, d'herbe, bras vifs (lônes), bras déconnectés amont (zones refuges alimentés par percolation) bras morts (avec des flaques rechargées à chaque crue), radiers (zones de galets peu profonde) et mouilles, embacles (arbres tombés à l'eau)...
Un Rhône anémique (en chautagne surtout) ne possède
plus de bras vifs ni même morts, végétalisés
depuis longtemps. Le Rhône de Belley possède encore des vestiges
de lônes, et quelques bras morts. la plupart des zones refuges sont
déconnectée lors des débits réservés
d'hiver (lône de Fournier).
La pauvreté en microfaune dans le galets reste préoccupante
(à comparer du Rhône entre Évieu et Groslée)
sans compter précisement, mais pour donner un ordre de grandeur,
il y a dans les galets à peu près une "petite bête"
visible tous les 10cm (et en charchant bien) au Rhône de Belley en
amont de Lucey alors qu'en amont de Groslée, il y à peu près
1 bestiole tout les cm (et ce sans chercher!), ce qui fait au moins 100
fois plus. La FRAPNA dans la vidéo "l'homme et la rivière"
faisait état de en moyenne 42000 individus vivants par metre carré
dans le rhône naturel (420 petites bêtes dans un carré
de 10cm de coté, 4 tous les cm) ce qui se vérifie presque,
effectivement en grattant un peu dans les galets vers Groslée.
Remarquons cependant que même à Groslée, la surface
de gravières est réduite depuis l'aménagement de Sault
Brénaz avec la destruction de la lône du grand sablon et le
rehaussement aval du niveau.
Or ces petits vermisseaux, ces crustacés, ces larves d'insectes
purifient l'eau qui percole à travers les galets pour rejoindre
la nappe phréatique. Si ils se font rares, l'eau n'est plus dépolluée
avant de rejoindre la nappe. L'eau passant dans le canal n'est plus du
tout dépolluée et arrive au moins aussi sale en aval qu'elle
l'est à l'entrée du canal, et même pire: la vase du
fond du canal se décomposant dans un millieu anoxique (sans oxygène)
est responsable de la pollution par le fer
et le manganèse des nappes phréatique, sans compter les
milions de mètres cubes
de méthane dégagés, pour l'effet de serre... Ce
phénomène se produit aussi dans les portion de Rhône
courcicuité qui sont en amont des seuils, là où le
courant n'est pas assez rapide, là ou ça pue le méthane...
justement
C'est donc aussi pour conserver les ressources en eau potable qu'il
est nécessaire de restaurer le fleuve et de rendre à celui-ci
la possibilté de créer à nouveau des annexes...
Pour avoir des zones refuges, des frayères, il faut avoir des
lônes qui deviendront plus tard des bras morts qui se végétaliseront
ensuite, mais qui seront remplacé. actuellement, les lones deviennent
des bras morts mais elles ne sont plus remplacés, les bras assèchés
se végétalisant, le milieu se banalise et offre de moins
en moins de possibilité de nidification d'espèces en tout
genre...