TOURISME ET DÉVELOPPEMENT DURABLE???
Résumé: Il serait prévu de faire un port à
portout, agrandir celui des mottets et aménager à d'autres
endroit, il est aussi enviseagé de construire des rateliers à
sec pour pallier au manque de places de port, Des mesures qui auront
comme conséquence immédiates de dégrader certains
sites sensible et d'augmenter encore le nombre de bateaux à moteur
donc leurs nuisances sur le lac...
pétition: ../tourisme/petition.htm
Extrait de la presse
Dauphiné libéré 20010403
3 avril 2001
Un petit port qui fait des vagues
3000 places pour amarrer des bateaux sont prévues sur le lac du Bourget ; II y en a 2800 à l'heure actuelle. D'où le projet à Portout et un autre aux Mottets sur la rive sud
Un petit vent de fronde souffle à proximité de la rive
nord du lac du Bourget. 140 personnes viennent ainsi de signer une pétition,
transmise au préfet de Savoie. -
L'objet de la contestation de ces riverains du lac du Bourget et de
son environnement tient dans le projet d'un petit port -une soixantaine
de bateaux- qui devrait être aménagé là où
débute le canal de Savières, reliant le lac du Bourget au
Rhône, juste en amont du pont de Portout (commune de Chindrieux).
Au coeur d'un espace vierge et romantique.
Ants qui contestent le bien fondé de cette réalisation.
le 7 décembre 1999, le président du SILB (syndicat intercommunal
du lac du Bourget), André Quay-Thévenon, envoyait un courrier
au président du Conseil général, afin de solliciter
l'octroi d'une subvention au titre du projet "Grand Lac" pour des investissements
nouveaux au port de Bourdeau, au port de Charpignat au Bourget-du-Lac,
et pour créer, dans une optique de réaménagement de
Portout ce fameux petit port. .
Dans un courrier adressé au conseiller général
d'Aix-les-Bains sud, Jean-Paul Calloud le président du Conseil général
Hervé Gaymard faisait savoir, en date du 3 février 2000,
qu'à l'issue des discussions ayant eu -.eu dans le cadre d'une
réunion de travail, ce dossier pourrait être; subventionné
au titre d'une prise en charge des lignes financières classiques
de la direction des programmes et actions communales. Et si celles-ci se
révélaient insuffisantes, au titre du projet Grand Lac. L'année
2000 a été aussi -et surtoutcelle où ont eu lieu,
en mairie de Chindrieux, deux enquêtes conjointes d'utilité
publique et parcellaire au titre de la "loi littoral". Des enquêtes
qui se sont déroulées du 5 octobre au 6 novembre 2000 inclus.
Le commissaire enquêteur ayant donné son feu vert, rien ne
s'oppose -sous réserve de déclaration d'utilité publique
prise par le préfet- à la création de ce petit port.
Mais les opposants qui montent au créneau ne l'entendent pas de
cette oreille. Ils étaient 60 dans un premier temps, 140 à
la date d'aujourd'hui. Des opposants qui nous déclarent être
soutenus par la FRAPNA (fédération Rhône-Alpes de protection
de la nature).
Dans un courrier adressé en date du 3 mars dernier au préfet
de Savoie, ces riverains se déclarent "inquiets pour l'âme
du lac. "Charcuter la seule zone au nord restée en harmonie avec
les rives basses d'origine, c'est une pollution pour la vue, l'ouïe
et l'odorat".
Autre thème, la sauvegarde de la faune et de la flore : "qui
a fait sérieusement l'inventaire des richesses de cet espace ? Quelles
personnes vraiment compétentes, quels scientifiques, se sont penchés
sur ce sol ? Il nous semble qu'il y a eu une légèreté
certaine pour apprécier la faune et la flore de ce lieu paisible.
La découverte récente du papillon protégé par
la loi française et européenne, le cuivré des marais,
en est un exemple: Et l'enquêteur annonce qu'il peut être déménagé...
Est-il vraiment possible de décider de sa transplantation ? Si son
habitat est ici, il n'est effectivement pas à 100 mètres
plus loin. La nature a ses mystères. Vouloir lui imposer nos lubies
nous a déjà joué bien des tours".
Après avoir vanté les charmes et 1a beauté sauvage
du site qui risque d'être, selon eux, sérieusement mis en
cause dans "sa spécificité et son environnement", les opposants
au projet en appellent au "bon sens" du préfet "s'il faut créer
'un nouveau port, n'est-il pas plus judicieux d'augmenter ceux de Chindrieux
et de Conjux. Plusieurs intérêts à cela : structures
déjà existantes et surtout zones moins sensibles, moins fréquentées
par la faune et la flore. "Monsieur le préfet, nous comptons sur
votre discernement pour faire annuler ce projet qui, par ailleurs, ne s'inscrit
pas dans la logique d'une économie durable telle qu'elle a été
annoncée dans le projet "Grand lac ".
Un autre courrier a été transmis à Mm' Martine
Poumarat, responsable de la division nature à la direction régionale
de l'environnement. Les opposants s'interrogent sur l'intérêt
du déboisement de cette zone qui a eu lieu deux ans avant le lancement
du projet, ne croyant guère à la version officielle qui est
celle de 1a "démoustication".
Quant à "l'utilité dite publique" ils se demandent ""combien
de personnes profiteront régulièrement de cet aménagement.
Environ 60 places prévues et cela pour deux mois l'été.
Le budget, prévu de 6 millions de francs, sera issu de la collectivité.
S'inscrit-il dans la logique d'une économie durable telle qu'elle
a été annoncée dans le projet Grand Lac.'
André Quay-Thévenon, président du SILB, maître
d'oeuvre de l'opération à venir, argumente dans un sens inverse
: "ce projet fait partie du schéma de cohérence du lac du
Bourget depuis huit ans. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'une accroche
à bateaux sur un emplacement de 3500 à 4000 m2 que d'un port.
Sur l'ensemble du lac, 3000 places sont prévues. Nous en avons pour
l'instant 2800, d'où ces projets à Portout et aux Mottets.
On aurait certes pu agrandir lé port de Conjux où celui
de Châtillon. Mais il y aurait eu alors à Conjux plus de places
dans le port que d'habitants dans la commune, cela ne nous semblait pas
souhaitable. L'obligation de réaliser un port à Portout est
aussi liée à éviter le stationnement des bateaux -à
l'exception de ceux des riverainssur le canal de Savières".
André Quay-Thévenon assure que, tant pour le traitement
particulier des berges, que pour les places de parkings à proximité
qu'il envisage "herbagées", que pour les arbres qui resteront en
place sur le site, tout sera mis en oeuvre pour garder un cadre aussi naturel
que faire se peut. Quant au coût, hormis une subvention au titre
du projet "Grand lac", il sera "blanc" pour le contribuable. Ce sont les,
gens qui amarreront un bâteau qui paieront les frais occasionnés.
Ceci étant -mais cela déborde du cadre de là polémique
de Portout- le SILB et le conseil général réfléchissent
actuellement à des emplacements de ports à sec et à
des râteliers à l'extérieur, pour faire face au manque
de ports d'amarrage de bateaux tout autour du lac du Bourget.