une inquiètante régression dans la lois environementale. Les bienfaits des mustélidés ont pourtant été recconnus et prouvés scientifiquement, les campagnols sont un fléau bien plus important contre lesquels les bellettes sont un précieux alliés. Les putois sont quasimment en voie de disparition, et il est très rare de pouvoir observer une martre. Ce sont des animaux loins de pulluler alors que les rongeurs comme les campagnols ou les souris font régulièrement l'objet de traitements chimiques lourds et interdisent pratiquement le jardinage (ils sacagent complètement tout espoir de petite culture bio, dans la région), ils se reproduisent à l'excès sans leur prédateurs, alors qu'une seule belette a l'efficacité de plusieurs chats et ce gratuitement (ce qui n'est pas le cas des chats, qu'il faut avoir en pension!)...

Le ministère de l'environnement a fait preuve que en dépit des rapports et observations, un simple lobbying électoral était plus fort. Dans cette logique là pourquoi pas se mettre à nouveaux à faire le canal du Rhône au Rhin?
 

journal "Le Monde" du 15 décembre 2000
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La martre, la belette, le putois, des « nuisibles » qui n'en sont pas

POUR QUE «LA HULOTTE»,
délicieuse revue semestrielle consacrée depuis les années 1960 à la défense des animaux sauvages, s'engage plus encore dans le combat, ilfaut que l'affaire soit grave. Il faut que la martre, la belette et le putois soient bien injustement traités pour que, sur son site internet (http://www.lahulotte.fr) lien direct http://www.lahulotte.fr/html/nuisiblequestions_nature.html , archivé en local (nuisibles.pdf) soit proposée une lettre destinée à Roselyne Bachelot, ministre de l'écologie, protestant contre sa décision de reclasser ces trois mustélidés parmi les «nuisibles». La mesure, prise par arrêté le 6 novembre dernier, annule le texte publié le 21 mars 2002 par son prédécesseur, Yves Cochet (Verts), qui avait sorti ces espèces de la liste nationale des indésirables.
 A nouveau, les trois petits carnivores peuvent donc être tirés jusqu'à la fin mars (et non jusqu'à la fin février comme les autres espèces) et être détruits toute l'année par piégeage (Le Monde du 5 novembre).
 L'affaire suscite d'autant plus d'émotion chez les défenseurs de la nature que cette décision, selon eux, ne se fonde sur aucun argument biologique. « Le fait que Mm` Roselyne Bachelot revienne en arrière n'est malheureusement pas une grosse surprise... mais n'en est pas moins affligeant car il dénote le niveau de conscience écologique de notre nouvelle et controversée ministre "de l'écologie"», commente Pierre Déom, fondateur de La Hulotte.

RECOURS EN ANNULATION
 Dès le 7 novembre, l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) déposait un recours en annulation, en précisant que ces espèces jouent « un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques». La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) - déjà mobilisée contre l'allongement récent de la période de chasse aux oiseaux migrateurs reproche à Roselyne Bachelot de «flatter les exigences du lobby des piégeurs et des chasseurs» et estime qu'on ne peut pas «sérieusement parler de développement durable et prendre,dans le même temps, des décisions totalement contraires à l'écologie la plus élémentaire». Quant à La Dépêche vétérinaire (datée du 30 novembre), elle constate que la décision du nouveau ministre constitue «une des promesses électorales qu'il aura été le plus facile de tenir» et que c'est même là «le seul argument car biologiquement, aucune connaissance nouvelle n'est apparue entre avril et novembre 2002». Etl'hebdomadaire professionnel de rappeler que cette mesure, «de fait, encourage la destruction chimique des rongeurs ravageurs des cultures, puisqu'on ne permet plus à leurs prédateurs naturels de faire ce travail en favorisant leur piégeage».
 Quels sont donc les arguments de la partie adverse ? Martre, putois et belette sont accusés par les éleveurs de faire des ravages dans leurs poulaillers et dénoncés par les chasseurs, qui leur reprochent de tuer leur gibier d'élevage, faisans et perdrix notamment. Les écologistes, eux, estiment que les dégâts occasionnés ne sont pas significatifs. Or, à lire le rapport rédigé en septembre 2002 par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) surlequel s'est appuyé le ministère pour prendre sa décision, il faut reconnaître que... l'avantage est à la défense.
Du propre aveu de l'ONCFS, «la martre, la belette et le putois ont un régime alimentaire constitué en grande partie de rongeurs. La part des espèces gibiers y est généralement faible et les attaques sur les petits animaux d'élevage semblent plutôt rares ou localisées ». A l'évidence, nos trois compères ne remplissent donc pas les conditions légales de classement en « nuisibles» (à savoir, répondre à l'un des motifs suivants: mise en danger de la santé et de la sécurité publiques; dommages importants aux activités agricoles, forestières ou aquacole s ; menace pour la protection de la faune et de la flore). Ce qui ne les empêche pas d'être officiellement considérés comme tels, chaque année, par une bonne moitié des départements français.

AUCUNE DONNÉE FIABLE
 Plus grave : il n'existe actuellement aucune donnée fiable sur l'état des effectifs de la martre, de la belette ou du putois. Une enquête nationale a bien été réalisée par les soins de l'ONCFS, en 1999, avec le soutien des fédérations départementales de chasse et des associations départementales de piégeurs agréés et dont les résultats « n'indiquaient aucune situation inquiétante quant au statut et à la répartition de ces espèces en France ». Mais de chiffres précis, point. Du fait de leur discrétion coutumière, de leur petite taille et de leur vie à moitié souterraine, il est aussi difficile d'évaluer les dommages effectués par ces mustélidés que d'estimer l'état réel de leurs populations.
 « une fois de plus, le doute a profité au commerce plutôt qu'aux espèces vivantes », s'indigne François Moutou, expert en épidémiologie et président de la Société d'études françaises pour l'étude et la protection des mammifères (SEFPM). Quelques mois après l'arrêté du 21 mars réhabilitant les trois prédateurs, la petite maison d'édition Eveil Nature (tél./fax: 05-45-94-26-11) publiait, «pour fêter l'événement », un joli livre sur la biologie et l'écologie de La Martre (72 p., 14 euros). «Enfin, elle quitte la liste des exclus, des bannis que l'on peut occire à merci», se réjouissait alors son auteur, le naturaliste et militant associatif Jean-François Noblet. La martre, comme ses acolytes, n'est certes pas (encore) menacée de disparition. Mais pour la fête, il faudra repasser.
 

Catherine Vincent

____________polémiques___________________
Contexte de ces points de vues opposés, quand la situation était... celle d'aujourd'hui: bellettes, martres putois classés nuisibles.... (depuis la guerre jusqu'au printemps en 2002)

Le point de vue des piégeurs (celui que notre nouveau ministre Roselyne Bachelot a écouté)

http://www.chez.com/chasseaquitaine/info/piegeur.html

L'Association nationale des piégeurs agréés exprime son mécontentement !!.
- Le ministère de l'Environnement attaque ;- Face aux nouvelles réglementations, l'Association nationale des piégeurs agréés (ANPA), sous la plume de son président Didier Frémaux, par ailleurs plus du conseil régional (Chasse pèche nature et traditions), s'en prend à l'action gouvernementale :
- Après avoir été soumis à de nombreuses réglementations restrictives il y a quelques années, les piégeurs avaient connu une période de stabilité et contribuaient à la limitation des espèces classées nuisibles afin de préserver d'autres espèces.
Mais voilà que le ministère de l'Environnement a fait connaitre un projet d'arrété qui devait ètre soumis à l'avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) le jeudi 25 octobre.
Ce projet prévoit de retirer de la liste des espèces nuisibles la martre, la belette et le putois. Si la martre est peu présente dans le Pas-de-Calais, il en est tout autrement de la belette et du putois.
Les piégeurs du Pas-de-Calais capturent bon an mal an plus de 1 500 putois et plus de 15 000 belettes.
L'importance de ces prélèvements et leur stabilité dans le temps montrent que ces espèces ne sont nullement en danger et qu'au contraire elles prolifèrent et causent de nombreux dégàts à la petite faune sauvage et au gibier.
Cesser le piégeage de ces espèces, c'est les voir rapidement proliférer et porter atteinte à de nombreuses autres espèces sauvages.
Une autre inquiétude pour les piégeurs qui pratiquent une activité très réglementée est de voir réapparaitre des empoisonnements aussi discrets "qu'inconsevablables".
Le ministère de l'Environnement et l'actuel gouvernement montrent à nouveau leur inaptitude dans la gestion de la chasse et de la faune sauvage.
Les piégeurs ne manqueront pas de le leur faire savoir.
Conclut DIDIER FREMAUX.

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texte de l'Association A Chacun Sa Niche, point de vue que le ministre précédent Yves Cochet avait écouté
La martre, la belette et le putois

furtive a écrit : "L'expression "gueuler comme un putois" correspond bien, ces temps-ci, au comportement d'un bon nombre de députés sur les bancs de l'Assemblée nationale. Une des causes actuelles de leur bruyant courroux est justement le putois. Celui-ci en compagnie de la belette et de la martre, figure sur la liste des nuisibles (avec renard, raton-laveur, ragondin, fouine, rat-musqué, etc...), et, scandale aux yeux de certains élus, tous trois vont sans doute en être rayés.
 

Les nuisibles, désignés comme prédateurs concurents de l'homme, ou responsables de dégâts causés à ses possessions, sont chassables et piégeables à merci et en toute saison. Cela marche tellement bien, que la martre, la belette et le putois, s'ils ne sont pas en voie de disparition, sont sérieusement menacés. Le putois est en régression depuis plusieurs décennies, ses populations fondant en même temps que s'assèchent les zones humides et que sont arrachées les haies. Animal forestier, la martre, traquée, piègée sans pitié, souffre aussi de la destruction de son habitat. Les belettes subissent le même triste sort, et à tous ces dangers encore faut-il ajouter le trafic de plus en plus dense sur les routes de campagne.
Les mammologues, les protecteurs de la nature et leurs associations ont depuis longtemps tiré la sonnette d'alarme, et fournit un argument de poids en faveur de ces espèces : toutes trois se nourrissent de petits rongeurs (campagnols, mulots, souris), dont elles régulent les populations au grand bénéfice des agriculteurs et autres habitants des campagnes.
Le combat des défenseurs de la biodiversité pour arrêter le massacre des trois mustélidés n'a pas été vain. Le projet de révision de la liste nationale des nuisibles, déjà traité par le cabinet de Dominique Voynet, n'attend plus que la signature d'Yves Cochet, nouveau ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire. Tout laisse à penser qu'avant 2002, on pourra se réjouir dans les terriers. En attendant, les députés favorables à la chasse et au piégeage s'agitent beaucoup et se fendent de communiqués, véritables perles de désinformation, truffées de données fantaisistes, comme lorsqu'ils dénoncent "une décision (qui) pourrait être lourde de conséquences pour les apiculteurs". Or, lequel d'entre eux a-t-il jamais vu martre, belette ou putois voler du miel ou harceler la reine des abeilles ?
Soutenons donc joyeusement ce projet d'arrêté ministériel, et laissons les mécontents gueuler comme des putois. Souhaitons que l'imitation se borne là, ce petit mustélidé, quand il se sent menacé, émet une substance nauséabonde.

"