Samedi 19 octobre 2002: de retour de l'entraînement d'aviron, je remonte vers chez moi, en kayak le canal à l'heure du coucher de soleil.
paysage magnifié par un air limpide.
Pourtant cette partie de canal qui bien qu'artificiel est par endroit plaisant est impressionnante par la pollution sonore qu'elle subie du fait de la proximité de route très circulante: la national 504 et la d992. Pour moi, ce canal ce n'est pas romantique du tout: ça sert juste à aller au club d'aviron par voie d'eau, afin de ne pas me taller le Q en vélo sur les cailloux de la digue en canal: bref, c'est une voie d'accès.
Pourtant c'est pour beaucoup un lieu de promenade: digues pour courir et faire du VTT, canal pour ramer dessus...
C'est un lieu où la population de Belley y trouve quand même un cadre relativement calme!
On est samedi soir et des trains de voitures se pressent sur ces deux routes: grondement et rugissement d'enfer.
Mais ce qui m'a étonné est que du Pont des écassaz à ce qui fut Lac de bar, c'est à dire sur 4 km, un bruit à lui seul domine tout, ressort nettement, couvre le bruit de centaines de voitures, de mobylettes, de camions...
Un bruit qui lorsqu'on connaît sa nature paraît d'une inutilité révoltante.
On peut s'inquiéter de la dégradation accrue encore de la qualité de l'environnement, si un possesseur d'un tel engin faisait des émules.
C'était bien assez des souffles feuilles communaux qui outre faire subir des nuisances à tout un quartier, soulèvent les poussières bien plus qu'un balai ou un rateau et déclenchent des allergies, tout en mettant dans des situation inconfortable l'employé en lui mettant entre les mains un engin qui lui impose le port du casque de protection si il veut avoir encore son audition plus tard!!!
Un souffle feuille de particulier situé à JN25USBH ou plus clairement au lieu dit "la vue" entre Magnieu et Belley: Tout seul, c'est un seul engin audible à 2 km à la ronde, trônant par dessus tout le brouhaha des routes, des tracteurs, des usines, contribuant au pourissement du paysage sonore...
Il ajoute à lui seul autant de bruit qu'une ville de 7000 habitants.

Cet engin va t'il se généraliser comme les tondeuses à gazon?

Si il est difficile de faire autrement pour faire d'un pré une moquette (si ya une solution: adopter un mouton) on pourrait encore comprendre l'existence des tondeuses, imposant leur ronronnement monotone 20 h/semaine en tout lieu un peu peuplé, détruisant dans toute la campagne les paysages sonore printaniers....
le fait d'user d'un engin à si forte capacité de nuisance pour simplement déplacer des feuilles avec à peine plus d'efficacité qu'un simple râteau est par contre révoltant!
le fait que ces appareils existent est une aberration: il s'agit d'un pur produit de consommation qui pour un apport de confort négligeable pour son possesseur, et encore est ce un apport de confort? Un souffle feuille dégrade l'environnement sonore sur une superficie de... 1000 hectares . Mille hectare, c'est bien ça 2000m au carré fois pi /10000, oui, c'est ça, et encore, en arrondissant!
Mais comment l'utilisateur d'un engin peut t'il ne pas voir, ou entendre ce que ça lui coûte, à lui même, de se tuer les oreilles, de puer l'essence, pour gagner moins que 10 mn de ratissage. et encore, le râteau semble plus efficace pour peu que l'herbe soit mouillée ou humide???